Annemie Verbeke

Même si elle n’a pas suivi le même chemin que ses pairs, à savoir les fameux Six d’Anvers (Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Dirk Bikkembergs, etc.), Annemie Verbeke (à gauche sur la photo) occupe une place de choix dans le paysage de la créativité belge. Née à Ypres en 1953, la créatrice dessine ses premiers modèles à l’âge de 8 ans et suit, en autodidacte, un parcours hors du commun.

Avant de créer sa ligne éponyme en 1986, elle aborde le vêtement de mille et une manières. Très impliquée dans l’aventure « Mode c’est Belge/Mode dit is Belgisch » lancée par l’ITCB (Institut du Textile et de la Confection belge) au début des années 1980, une initiative d’envergure qui permit d’établir aux yeux de notre pays et du monde entier l’existence et la valeur d’une création belge, cette touche-à-tout a bien d’autres casquettes. Elle a, par exemple, enseigné à La Cambre mode(s) et travaillé pour diverses marques belges et étrangères, notamment avec Martin Margiela auprès du label italien Gentry Portofino.

Capable de rebondir au gré des caprices de l’existence, Annemie Verbeke, qui avait arrêté sa propre collection en 1989, l’a relancée avec brio en 1998 – elle décroche à l’époque le prix Modo Bruxellæ/ Parcours de stylistes de la meilleure création -, et a ouvert, l’année suivante, un flagship store rue Antoine Dansaert (Bruxelles), le district branché par excellence.

Véritable alchimiste de l’allure, Annemie réunit portabilité, poésie, originalité et confort dans des vêtements qui exaltent, à son image, une féminité forte et fragile à la fois. Ses créations sont vendues au Japon, en France, aux Pays-Bas et en Allemagne.

M.H.

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