Bangladesh: les ouvriers du textile en révolte pour de meilleurs salaires

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Des milliers d’ouvriers du textile au Bangladesh ont bloqué des routes et attaqué des usines lundi en protestation contre l’annonce par le gouvernement d’un nouveau minimum salarial, jugé insuffisant.

Des milliers d’ouvriers du textile au Bangladesh, qui travaillent pour des chaines de prêt-à-porter comme Wal-Mart, H&M, Zara, Marks et Spencer et Carrefour, ont bloqué des routes et attaqué des usines lundi, au quatrième jour d’un violent mouvement de protestation contre l’annonce par le gouvernement d’un nouveau minimum salarial, jugé insuffisant.

Un salaire mensuel d’une vingtaine d’euros

Environ 10.000 ouvriers à Fatullah, dans le sud de la capitale Dacca, ont jeté des pierres sur la police en signe de mécontentement après la révision à la hausse de leur salaire minimum mensuel, fixé à 3.000 taka (environ 30 euros) alors qu’ils demandaient 5.000 taka (55 euros). Leur salaire minimum actuel est de 1.662 taka (18 euros).

« Ils ont attaqué des usines, monté des barricades sur la route. Nous avons dû faire usage de gaz lacrymogène et de matraques pour disperser les ouvriers », a déclaré à l’AFP le chef de la police du district, Biswas Afzal Hossain.

Le gouvernement avait annoncé mardi une hausse de 80% des salaires après des mois de violentes manifestations portant sur les conditions de travail et les salaires. La violence s’est propagée dans des zones manufacturières autour de Dacca, y compris dans la zone d’Ashulia dédiée à l’exportation pour des chaînes occidentales comme Wal-Mart, H&M, Zara, Marks et Spencer et Carrefour.

Le secteur textile, qui emploie 3,5 millions de personnes au Bangladesh, représente 80% des exportations annuelles du pays. En juin, les exportations ont battu un record en atteignant 1,72 milliard de dollars, soit la meilleure performance réalisée en quarante ans.

LeVif.be, avec Belga

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