Bella Hadid, la fille du moment

Bella Hadid, le visage de la fashion week new yorkaise de ce début 2017 © Reuters

Impossible d’échapper au visage de Bella Hadid lors de la semaine de la mode à New York et aussi dans plusieurs campagnes publicitaires qui font de cette jeune femme d’origine palestinienne le mannequin du moment.

Entre le défilé événement de Tommy Hilfiger à Los Angeles et les podiums de la Fashion Week à New York, Bella Hadid, 20 ans à peine, est apparue onze fois en une semaine, loin devant tous les autres mannequins, y compris la star Kendall Jenner (six fois) et sa propre soeur Gigi (trois fois).

Chez Ralph Lauren, le 15 février 2017 à New York
Chez Ralph Lauren, le 15 février 2017 à New York © AFP

Reine du prêt-à-porter, le modèle de 1,75 m est aussi très demandée en haute-couture et a défilé, en janvier, à Paris, pour Chanel, Givenchy et ouvert pour Alexandre Vauthier.

Yeux bleu-vert, pommettes saillantes, cheveux bruns, port altier, peau cuivrée, Isabella Khair Hadid, de son nom complet, est également à l’affiche d’une multitude de campagnes publicitaires, des créateurs DKNY, Moschino, Fendi, Zadig & Voltaire et de l’horloger Tag Heuer.

Avec sa soeur Gigi, pour Tommy Hilfiger en septembre 2015
Avec sa soeur Gigi, pour Tommy Hilfiger en septembre 2015© Reuters

Avec sa soeur Gigi, qui compte près de 30 millions d’abonnés sur Instagram et lui a ouvert la voie, mais aussi Kendall Jenner (74 millions d’abonnés), Bella Hadid fait partie de cette nouvelle génération de mannequins dont la présence sur les réseaux démultiplie la notoriété.

Avec Abel Tesfaye de Weeknd
Avec Abel Tesfaye de Weeknd© Reuters

Sa brève idylle avec le chanteur canadien The Weeknd, de son vrai nom Abel Tesfaye, a ainsi déchaîné les passions.

Certaines marques « veulent profiter de leurs abonnés (sur les réseaux sociaux) pour atteindre leurs objectifs » commerciaux, souligne Jorge Ramos, directeur de la détection pour l’agence League International Model Management. « Plus un mannequin est populaire (…) plus les gens vont être incités à acheter la marque » qu’il représente, ajoute-t-il.

« Je ne peux pas dire que les réseaux sociaux ne m’ont pas aidée », reconnaissait Bella Hadid en juin dernier dans l’édition britannique du magazine Elle. Sollicitée par l’AFP par l’intermédiaire de son agent, la jeune femme n’a pas donné suite.

Avec Kendall Jenner, autre mannequin à déchaîner les passions, en attendant de défiler pour Michael Kors, à NY, février 2017
Avec Kendall Jenner, autre mannequin à déchaîner les passions, en attendant de défiler pour Michael Kors, à NY, février 2017© Reuters

Un côté ‘rock’n roll’

Bella Hadid avait défrayait la chronique en mai 2016, en montant les marches du Palais des Festivals, à Cannes, dans sa robe rouge signée Alexander Vauthier Couture
Bella Hadid avait défrayait la chronique en mai 2016, en montant les marches du Palais des Festivals, à Cannes, dans sa robe rouge signée Alexander Vauthier Couture© Belga Image

Mais pour les observateurs, les raisons de son succès vont au-delà du phénomène réseaux sociaux. Bella Hadid se démarque.

Son allure, d’abord, « semblable aux mannequins du passé », selon Jorge Ramos. « A l’époque, beaucoup d’entre elles avaient une morphologie en sablier », précise-t-il, même si ses mensurations proches de celles d’un mannequin type aujourd’hui (85-61-82) incitent à relativiser.

Avec son frère Anwar, pour la nouvelle campagne Zadig et Voltaire
Avec son frère Anwar, pour la nouvelle campagne Zadig et Voltaire© Zadig et Voltaire

« Elle a quelque chose d’un peu alternatif, de rock’n’roll », considère Sophie Roche Conti, de l’agence Catherine Miran, qui gère les relations publiques de la marque française Zadig & Voltaire. « Ce n’est pas le choix évident. Elle se différencie, c’est ce qui la rend excitante ».

Bella Hadid ne s’est tournée complètement vers le mannequinat qu’à presque 18 ans, un âge assez avancé dans le milieu et compte tenu du fait que sa soeur lui avait montré le chemin.

Cavalière de bon niveau, elle doit son teint à son père, Mohamed Hadid, promoteur immobilier devenu millionnaire et incarnation du rêve américain. Palestinien né à Nazareth, il a rejoint les Etats-Unis après la création de l’Etat d’Israël, après un passage par la Syrie.

Moitié palestinienne

Sa soeur s’est déjà déclarée « fière » d’être « moitié palestinienne ». Son frère, Anwar, vient de débuter dans le mannequinat et est le porte-drapeau de la dernière campagne Zadig & Voltaire, au côté de Bella.

Quant à sa mère, Yolanda Hadid, ancienne mannequin d’origine néerlandaise et séparée de son mari depuis 2000, elle a été l’une des principales protagonistes de l’émission de télé-réalité « The Real Housewives of Beverly Hills ».

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Au-delà de l’allure, « un mannequin devient celle que tout le monde veut parce qu’elle dégage une personnalité, une confiance en elle et un charisme », ce qui est le cas de Bella Hadid, observe Jorge Ramos. « Les mannequins ont de jolis visages, c’est un prérequis », dit-il. « Donc, il faut avoir une personnalité qui se démarque des autres. »

« Elle respire quelque chose d’autre », appuie Sophie Roche Conti, pour qui la jeune femme est l’incarnation du « cool », « un peu nonchalante, très « free spirit » » (esprit libre) mais aussi « drôle ».

Elle assure que malgré le nombre des collaborations qu’elle accepte, « elle est enthousiaste », « fraîche » et « pas aigrie ». « Je veux juste continuer à travailler », a expliqué mardi Bella Hadid au site Fashionista. « Continuer à avancer. »

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