Borsalino déclaré en faillite mais entend poursuivre son activité

Le magasin Borsalino à Florence. © AFP/Vincenzo Pinto

Le célèbre chapelier italien Borsalino a été déclaré en situation de faillite par le tribunal d’Alexandrie, mais il compte poursuivre son activité, a déclaré le fonds Haeres Equita, qui a repris sa gestion en 2015.

« Le tribunal a rejeté le deuxième plan concordataire présenté (par Haeres Equita) et a prononcé la faillite. Deux administrateurs judiciaires ont été nommés », a annoncé à l’AFP Elio Bricola, du syndicat Uil. « Les employés sont en colère et inquiets pour leur futur », a-t-il ajouté, en évoquant également leur « incrédulité ».

Dans un communiqué, Haeres Equita a « pris acte de la décision du tribunal d’Alexandrie de déclarer en faillite Borsalino Giuseppe & Fratello ». Le fonds a affirmé que cette déclaration de faillite se fondait « sur des raisons techniques et légales n’ayant rien à faire avec l’activité de gestion d’Haeres Equita ».

Il précise ainsi « continuer à travailler avec les ressources mises à disposition pour relancer Borsalino et compte pouvoir poursuivre la tendance positive des 24 derniers mois ». « Nous continuons nos efforts pour trouver des solutions permettant de préserver cette marque iconique et les intérêts de toutes les parties: le niveau d’emploi, les fournisseurs, les clients, la ville et les institutions d’Alexandrie », a déclaré l’administrateur d’Haeres Equita, Philippe Camperio cité dans le texte.

« Nous espérons donc pouvoir construire un futur pour Borsalino », un « patrimoine d’excellence » ayant 160 ans d’histoire, a-t-il ajouté.

En mai 2015, le conseil d’administration de Borsalino avait choisi Haeres Equita, après un appel d’offres international, pour acquérir le célèbre chapelier, qui emploie quelque 120 personnes.

La société récupérée par la nouvelle équipe était endettée à hauteur de 30 millions d’euros en raison d’une mauvaise gestion. Son ancien patron, Marco Marenco, recherché pour fraude et évasion fiscale, a été arrêté en avril 2015 en Suisse.

Le tribunal d’Alexandrie avait accepté le projet d’Haeres Equita, avant de formuler une série de demandes et finalement de rejeter en décembre 2016 un premier plan concordataire, un plan de redressement assorti de remboursement aux créanciers. Haeres Equita avait assuré n’avoir pas failli à ses engagements vis-à-vis des créanciers du chapelier.

Un deuxième plan avait été présenté il y a quelques semaines, qui a été à son tour rejeté.

Philippe Camperio avait l’ambition de développer Borsalino, en le faisant renouer avec sa grandeur d’antan.

Le chapelier, dont le fedora a été porté par les plus grandes stars et célébré au cinéma par les acteurs français Alain Delon et Jean-Paul Belmondo dans le film « Borsalino », fête cette année ses 160 ans.

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