Chez L’Eclaireur

Dans le monde de la mode, les acheteurs ont toujours été mes personnages préférés. J’aime le regard à la fois passionné et raisonné qu’ils portent sur les collections. Ils ont la tête pleine de rêves, mais leur activité commerciale leur fait garder les pieds sur terre. Avec eux, il n’y a jamais de place pour le bullshit.

Lundi, j’étais donc ravie de rencontrer Armand Hadida, le fondateur (avec sa femme Martine) de L’Eclaireur, le magasin multimarque né en 1980 avec la volonté de faire connaître la fine fleur de la création internationale. L’ouverture de son nouveau surprenant magasin rue de Sévigné, dans le Marais, n’était qu’un pretexte: depuis le temps que je l’admire, l’actu me donnait surtout enfin la chance de venir lui serrer la main et l’écouter me parler de mode.

Au cours de la petite heure passée avec lui (et son iPhone) (et son BlackBerry), j’ai particulièrement aimé sa vision du métier de vendeur. Moi qui pensais être la seule à détester l’arrogance de certains vendeurs de boutiques de luxe, j’ai par exemple découvert qu’il ne les supportait pas plus que moi. « Le marché est pollué par les mauvais vendeurs, lesquels finissent par porter préjudice à toute l’activité » a-t-il reconnu, mordant.

Chez L’Eclaireur, on ne risque pas de venir vous demander si on peut vous aider. Les questions sont interdites, perçues comme trop agressives pour le visiteur. L’équipe évite également les superlatifs, jugés inutiles. « Une sélection de vêtements doit être suffisamment forte pour être présentée de manière neutre » énonce-t-il. Le vendeur informe et accompagne, il ne dicte rien.

Géraldine Dormoy

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