Courrèges, l’homme qui aimait les femmes

Le 7 janvier dernier, André Courrèges disparaissait à l’âge de 92 ans, après de longues années de lutte contre la maladie de Parkinson. Créateur visionnaire, il avait révolutionné le vestiaire féminin par ses idées d’une absolue modernité, à une époque où le reste de la profession semble engoncée dans des principes d’un autre âge.

Courrèges, l'homme qui aimait les femmes
© SDP

Diplômé ingénieur des Ponts et Chaussée, c’est en 1945 que le jeune Palois était monté à l’assaut de Paris, décidé à mettre ses talents d’architecte au service des femmes en se consacrant à la couture. Après un passage chez Jeanne Lafaurie, il intègre la maison Balenciaga et y restera onze ans durant, jusqu’en 1961, quand il fonde sa propre griffe et s’emploie à moderniser les préceptes inculqués par son mentor basque.

Diplômé ingénieur des Ponts et Chaussée, c’est en 1945 que le jeune Palois était monté à l’assaut de Paris, décidé à mettre ses talents d’architecte au service des femmes en se consacrant à la couture. Après un passage chez Jeanne Lafaurie, il intègre la maison Balenciaga et y restera onze ans durant, jusqu’en 1961, quand il fonde sa propre griffe et s’emploie à moderniser les préceptes inculqués par son mentor basque. Avant-gardiste, Courrèges « voulait voir une femme différente », libre et légère, à l’habillement simplifié et débarrassé des entraves que représentent corsets, soutien-gorges et hauts talons.

Il impose la mini-jupe de Mary Quant dans la Haute Couture et s’avère, avec Yves-Saint-Laurent, l’un des grands artisans de l’avènement du pantalon pour femmes. Les temps sont à l’émancipation, au fun et à l’expérimentation – volontiers frondeur, Courrèges parvient à tenir tête à ses prestigieux rivaux avec des créations parfaitement en phase avec les aspirations féminines des années soixante.

Son style futuriste conjugue à merveille ses idéaux fonctionnels et une recherche formelle qui fait la part belle aux formes et motifs géométriques – pois, rayures, damiers – ainsi qu’aux matériaux nouveaux, PVC, Rodhoïd ou vinyle.

Courrèges, l'homme qui aimait les femmes
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La marque se diversifie, voire se disperse, durant les décennies qui suivent, avant d’entrer en léthargie. Si André Courrèges aura pu assister à sa renaissance, lors du rachat par Jacques Bungert et Frédéric Torloting en 2011, et au premier défilé couture depuis près de 15 ans, sous la houlette du jeune duo Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant en septembre, il laisse orphelin un milieu de la mode que son esthétique futuriste n’a jamais cessé d’inspirer. Un coup d’oeil aux collections Dior ou Vuitton des dernières Fashion Week suffit pour le constater.

Les plus belles créations Space Age d’André Courrèges seront exposées les 12 & 13 mars prochain au Carreau du Temple dans le cadre du Salon du Vintage de Paris. www.salonduvintage.com

André Courrèges, en 1997, face à une de ses peintures.
André Courrèges, en 1997, face à une de ses peintures.© REUTERS

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