Dans mon petit panier&

Elle est apparue dans les années 60 et, depuis, les publicitaires nous ont balancé des louches d’études à son sujet. La ménagère de 50 ans, tenant d’une main ferme son panier, est une femme peu sensible aux campagnes innovantes, mais vue comme une pythie en matière de succès commercial d’un produit.

Ce concept a aujourd’hui vécu. Exit cette old fashioned lady, place à la digital mom. En un mot, sa fille, âgée de 18 à 35 ans, qui va sur la Toile pour s’informer sur un article, fréquentedes sites de ventes ou y échange des biens d’occasion. Hyperconnectée, elle  » chatte  » et cherche l’avis des autres en ligne, faisant confiance aux conseils de ses amis. Aux États-Unis, selon une étude de l’agence de marketing Big Fuel, 43 % des mères sont connectées à Internet. Elles sont aussi 86 % à avoir un compte sur Facebook ou Twitter, où en général les femmes sont plus nombreuses que les hommes… Plus important pour la consommation, elles achètent au moins une fois par mois sur le Web et y dépensent plus de 20 % du budget familial. Réactifs, les annonceurs se sont faits à ce nouveau règne, affirmant que les réseaux sociaux simplifient finalement la relation à la marque. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à organiser des communautés de digitals moms où elles peuvent communiquer et être finalement rassemblées… pour mieux être observées.

Et voilà comment nos filles se font piéger comme leurs mamans. Traquées, recherchées, chouchoutées, elles continuent sans doute à être connectées mais demandent peut être aussi l’avis de leur mère-ménagère. Retour alors sur le devant de la scène de ce fameux panier de maman. Un conseil pour les plus de 50 ans : ne le jetez pas trop vite aux orties !

CHANTAL PIRET ?

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