Défilés Eté 2009 à Milan : Ferragamo, Prada et Moschino

Couleurs éclatantes chez Salvatore Ferragamo, froissé chic pour la maison Prada.

Au quatrième jour des collections de prêt-à-porter de l’été 2009, Cristina Ortiz pour la maison Salvatore Ferragamo a présenté une collection aérienne extrêmement travaillée, qui vient sublimer et érotiser le dos et les épaules d’une femme très consciente de son potentiel de séduction.

Les robes toutes plus fluides et pures les unes que les autres semblent suspendues aux bretelles qui prennent la forme de sangles de cuir, dans des coupes qui relèvent avec succès le périlleux défi de l’assymétrie. Les matières tombent en volutes pour finir en parfaits drapés corail, orange, fuchsia, anis ou encore vert tendre. Les pieds sont perchés sur de très hautes plates-formes dont le talon travaillé en spirale s’approche dangereusement des 20 centimètres.

La collection s’aère soudain: les blouses sont entièrement fendues sur le côté et tout juste retenues par une ceinture, une robe-pull s’ouvre sous les bras pour laisser le regard plonger jusqu’au creux des reins. Trenchs et impers tombent dans le minimalisme et sont réduits à un simple plastron ou un grand col.

Le froissé n’a jamais été aussi chic que sous les doigts de Miuccia Prada qui donne à ses matières une structure et une épaisseur très particulières sans jamais toutefois tomber dans le piège du vêtement fripé. La griffe a misé sur des tons unis – tabac, marron glacé, noir mat, écru – pour des robes au genou, des boléros au col large, des balconnets qui se montrent tout comme des petits shorts-culottes qu’une jupe à coulisses découvre.

Une sur-jupe se pose parfois sur les fesses pour un effet bouffant, des motifs poissons rouges ou peaux de serpent viennent égayer la collection. Aux pieds, des escarpins plus que vertigineux contraignent les mannequins à une démarche très précautionneuse et provoquent plusieurs chutes et torsions de cheville. Une modèle, découragée, finira même le défilé ses chaussures à la main. Touche finale et très précieuse, Miuccia Prada trempe ses ensembles froissés dans une teinture proche de l’or pur.

De son côté, Moschino fait dans la douceur romantique avec des soies – lavande, émeraude, rose poudré – qui se déclinent dans des robes droites délicatement recouvertes de plis, de drapés ou de volants, et qui laissent parfois leurs excès de tissu s’ouvrir en roses délicates sur les épaules. Les coupes sont sages, les décolletés absents, et seul un sein se laisse voir au travers d’une chemise en voile noir, confirmant la tendance à plus de pudeur constatée depuis le début de la semaine de la mode milanaise.

Les noeuds parsèment la collection: sur la hanche d’une robe satinée, au sommet d’une robe en crêpe de soie marron, ou carrément en énorme papillon pour fermer une blouse blanche elle-même posée sur une jupe à gros damiers.

Ce mercredi, au cinquième jour des défilés pour le printemps-été 2009, ce
sera notamment au tour de Gucci, Marni, Roberto Cavalli, Antonio Marras et
La Perla de présenter leurs collections.

F.B. avec Belga

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