Défilés Eté 2009 à Paris : les anniversaires se succèdent

Parmi les défilés-événements de l’été 2009, trois anniversaires sont à épingler.

Parmi les événements incontournables de cette semaine parisienne de la mode, trois anniversaires. Hier, sous le regard attentif de son fondateur Jean Bousquet, Cacharel célébrait ses 50 ans de mode avec une collection qui manie parfaitement les codes de la griffe, tout en évitant l’écueil de la caricature. C’est frais, gai, jeune, à l’image des tops qui défilent, sourire aux lèvres et pas léger – ça change du tirage de tronche et des mannequins arc-boutés sur leurs talons chancelants. Au Carrousel du Louvre, on a donc vu défiler de longues chemises ceinturées, des robes trapèze, des pantalons larges portés avec de petites blouses… Sans oublier les carreaux et le liberty, code génétique de la griffe française. Eley Kishimoto, le tandem anglo-japonais qui a repris les rênes de la direction artistique il y a deux saisons mais défilait hier pour la première fois – cet hiver, il s’agissait d’une simple présentation – prouve qu’il est à même de donner une seconde jeunesse à Cacharel. Et ne cache pas sa volonté de tirer parti de l’héritage de la griffe. En clin d’oeil, le duo avait d’ailleurs organisé, à la fin du show, un second défilé de pièces vintage de la maison. Cacharel, l’oiseau camarguais, semble à nouveau prêt à prendre son envol.

En début de soirée, Martin Margiela fêtait ses 20 vingt ans de création. Un anniversaire dont le coup d’envoi avait été donné il y a quelques semaines au MoMu, à Anvers, avec l’inauguration de l’expo rétrospective « (20) The Exhibition ». Mais hier soir, c’est à une véritable birthday party, avec pièce montée géante, fanfare et confettis que l’on a eu droit. Pas de panique : la griffe n’est pas prête pour autant de tomber dans les conventions, et encore moins dans les clichés. Les flonflons qui clôturaient le show étaient assurés par les employés de la maison eux-mêmes, dans un esprit jazz band très New Orleans – un cortège de blouses blanches hilares, qui avec un tuba, qui avec des cymbales ou une trompette. Les confettis étaient XXL et métallisés. Quant à la pièce montée, elle a pris la forme d’une robe portée par deux mannequins dont on ne voyait apparaître que les jambes sous le satin blanc.

La collection printemps-été 2009 était elle aussi entièrement tournée vers ces deux décennies de mode, avec des rééditions de pièces vintage ou des déclinaisons de modèles iconiques de la griffe. Dans un tout nouvel espace prochainement dédié à la culture, rue Curial, on a ainsi assisté à un défilé de bodies couleur chair, de vestes Stockman, de gilets « disques », de smokings oversize ou de déclinaisons de la première veste dessinée par Margiela pour le printemps-été 1989 – photographiée en négatif et imprimée sur une robe de satin blanc, repeinte en blanc ou carrément moulée dans le plâtre. On n’est jamais aussi libre que quand on a 20 ans…

Demain, Sonia Rykiel célèbre les 40 ans de sa griffe. Au programme, dîner « privé » – c’est du moins ce qu’annonce le carton d’invitation – défilé et danse jusqu’au bout de la nuit. On vous tient au courant !

Delphine Kindermans

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