Défilés Hiver 08-09 à Paris: Chanel et Nina Ricci

Zoom sur les créations de Lagerfeld pour Chanel et de Theyskens pour Nina Ricci.

Pour présenter sa collection de prêt-à-porter hivernal, la vénérable maison Chanel avait installé sous la nef du Grand Palais un gigantesque carrousel, où les classiques de la griffe au double C, comme le sac matelassé, les camélias et les perles, avaient chassé les chevaux.

Lagerfeld, qui a imaginé des variations modernes et racées du traditionnel tailleur Chanel, a expliqué qu’il avait choisi d’installer les incontournables de la maison sur le carrousel pour pouvoir s’octroyer davantage de liberté dans ses créations.

« La base de Chanel est toujours très française, nous avons tous les symboles de Chanel: le camélia, les boutons, les perles, le sac à main, tout. Mais dans le défilé il n’y avait presque rien, juste un petit sac à main, parce que la mode doit évoluer », a déclaré Lagerfeld à Reuters Télévision après le défilé.

Comme pour sa propre collection présentée mercredi, le couturier allemand s’en est tenu à une gamme de couleurs discrète et presque monochrome pour l’automne, mais a joué sur les longueurs et les coupes.

Les longues jupes près du corps, déjà apparues à New York et Milan, peuplent également ce vestiaire, s’imposant comme une tendance de la saison prochaine.

Les robes-manteaux sont courtes devant et s’allongent dans le dos. Ce contraste pile-face, qui accompagne l’incontournable noir et blanc, se retrouve également sur les collants, rose pâle devant et noir derrière, une astuce qui affine encore une allure élancée à l’excitante sobriété.

L’accessoire, celui qui fait grimper le chiffre d’affaires, est omniprésent: le tailleur ne sort pas sans sa ceinture et les chaussures sont tellement hautes que les mannequins avaient du mal à marcher.

À la fin du défilé, le carrousel a commencé à tourner, et, telle une rockstar, Karl Lagerfeld est apparu, l’air impénétrable derrière ses lunettes noires et sa chemise blanche à col haut.

La femme selon Theyskens

Lumineuse et nonchalante, la femme Nina Ricci imaginée par Olivier Theyskens décline une palette magique de couleurs automnales qui se fondent dans des tailleurs pantalons-redingotes parfaitement construits.

« J’ai voulu aborder chaque vêtement comme des petites pièces ultimes et imaginer comment les filles pouvaient les mélanger », a déclaré le créateur belge, qui a réussi en trois collections à redonner tout son lustre à une maison de prêt-à-porter légèrement assoupie.

« C’est aussi un rock un peu onirique, un peu imaginatif, j’ai pensé à David Bowie et Kate Bush », a-t-il ajouté à la fin du défilé, sous la tente dressée dans le Jardin des Tuileries.

Les pantalons moirés, un peu jodhpurs, se portent avec des blouses légères à col lavallière et des vestes dont la longueur bascule dans le dos.

Un mannequin, les cheveux répartis de part et d’autre du visage, portait un pantalon rouille et une cape en crochet marron avec un chemisier dans un imprimé gris et col cheminée.

Pour le jour encore, quelques robes de mousseline à mi-cuisse enveloppent des silhouettes un peu floues assagies par de strictes vestes.

Le soir, les robes effleurent les courbes. Très chastes, presque chasubles, devant, elles s’effeuillent dans le dos dans des décolletés en V ou légèrement bénitiers. Mais l’essentiel est ailleurs, dans le mélange des matières, velours, mousseline, soie, crêpe…

Lexpress.fr

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