Défilés : l’ère du virtuel ?

Cette semaine, à Milan, on note l’absence de Trussardi et Romeo Gigli sur les podiums.

En juillet dernier, la nouvelle avait fait des remous pendant la semaine de la haute couture : Franck Sorbier ne défilait pas. Du moins pas sur un catwalk, puisque le talentueux créateur avait choisi de présenter sa collection sur le Net. La Fashion Week parisienne va bientôt remettre le couvert : le 2 octobre prochain, le défilé du duo néerlandais Viktor & Rolf aura lieu sur son site www.viktor-rolf.com. Dans le grand salon de leur manoir en 3D, se déroulera un vrai show, avec de vrais tops – on pourra même assister aux séances de make up et d’essayages de la collection – mais avec un public tout ce qu’il y a de plus virtuel. « Un essai », relativise-t-on chez V&R. Mais ne serait-ce pas là plutôt la conséquence probable du rachat de la griffe par Renzo Rosso, patron de Diesel, par le biais de son holding Only The Brave (l’opération financière a également conduit à la fermeture de la boutique milanaise de Viktor & Rolf, sur la Via Sant’Andrea) ?

Cette semaine, dans la capitale italienne de la mode, on note aussi l’absence sur les podiums des griffes Trussardi et Romeo Gigli. La première s’est justifiée en invoquant la mise sur pied d’une nouvelle ligne féminine pur luxe, pendant de Trussardi 1911 Homme. La seconde, après le départ précipité de sa directrice artistique, Gentucca Bini, s’est recentrée sur une présentation réservée aux acheteurs, moins ambitieuse qu’un défilé. Même si Viktor & Rolf annoncent leur retour sur les podiums dès la prochaine saison, ces défections alimentent plus que jamais le débat sur la pérennité des fashion shows…

Delphine Kindermans

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