Fashion Week de Paris : Balmain pur punk

Grande première pour moi à Paris : j’ai reçu une invit pour assister au show Balmain, la griffe qui suscite le buzz auprès des Parisiennes branchouilles et friquées, la griffe capable de vendre un tee-shirt troué plusieurs centaines d’euros, hé oui.

Grande première pour moi à Paris : j’ai reçu une invit pour assister au show Balmain, la griffe qui suscite le buzz auprès des Parisiennes branchouilles et friquées, la griffe capable de vendre un tee-shirt troué plusieurs centaines d’euros, hé oui. Si vous portez des petites vestes à épaulettes, c’est grâce/à cause de Christophe Decarnin, directeur artistique de la maison française. Le kaki, cet été ? Pareil. Votre amour du doré cet hiver ? Idem.

A voir la tête des autres journalistes belges quand je leur ai annoncé que j’avais obtenu ce sésame tant convoité, je me suis dit que cette situation était rare, voire inédite, pour un représentant de la presse de notre plat pays. Bref, j’étais fière comme Artaban, et qu’importe si mon nom avait été mal orthographié sur le carton (un bon, Kathrin Plick) et que je n’avais droit qu’à une place standing.

Bon, après coup, l’intérêt du show tient plus dans l’idée de faire partie du club sélect des invités, que d’assister à un événement exceptionnel, la marque étant célèbre pour ses pièces commerciales bien plus que créatrices. On m’avait parlé d’un concept un peu clubbing, où toutes les rédactrices de mode se trémoussent pendant le show. Franchement, j’ai rien vu de tout ça. La BO, c’était « My Way » de Frank Sinatra, effacée après quelques minutes par la version des Sex Pistols. Pas assez dansant pour l’assistance ? En tout cas, la musique collait parfaitement à l’esprit de la collection pour l’été 2011. Une influence punk très prononcée : des perfectos cloutés, des minis en jeans déchiré, de l’imprimé drapeau américain délavé, des épingles de nourrice, des taches de peinture, des trous partout, des pantalons fittés longueur mi-mollet… Et quand on sait que quelques heures plus tôt, Balenciaga s’était aussi laissé influencer par ce même courant (bien sûr, avec un vestiaire très couture et étudié, caractéristique de la marque de luxe), on se dit que le mouvement punk va faire son grand retour, l’été prochain. Mieux vaut déjà s’y préparer psychologiquement.

Par Catherine Pleeck

PS : je vous conseille d’aller faire un tour sur Catwalk Weekend pour voir les photos des très beaux défilés des Belges A.F. Vandevorst et Ann Demeulemeester. Les premiers ont été inspirés par un arçon métallique. D’où des tenues drapées en paillettes argentées et lurex, qui font penser à de la cotte de maille. La seconde réussit toujours autant à déconstruire et déstructurer le vêtement. Avec des tops qui s’enroulent je ne sais pas comment sur le dos des belles, et des jupes longues d’un côté, mini de l’autre. Terminez votre visite par le show de l’Indien Manish Arora. Deux de ses chapeaux sont signés par le Belge Christophe Coppens.

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