Joli début pour la Fashion Week parisienne

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La Fashion Week de Paris a débuté. Après New York, Londres et Milan, la Ville Lumière plonge les addicts dans un grand bain modeux prévu pour l’automne-hiver prochain. Il y en a/aura pour tous les goûts.

Le goût du  » retour après l’échec  » Celui de Veronique Branquinho, créatrice belge (née à Vilvorde) qui fut forcée de mettre un terme à son label, il y a trois ans déjà, qui s’est remise à dessiner des vêtements et à défiler à Paris, ce n’est pas rien.

Pour présenter sa deuxième collection du renouveau, elle a choisi des accents de Joy division et de Marylin Monroe (One silver dollar), des matières confortables et traditionnelles (tweed, mohair, angora) et des silhouettes très branquinho, masculines volontairement, strictes, avec santiag’ aux pieds et chapeau de cow-boy dans les mêmes matières fichées sur le crâne et façonnés par Elvis Pompilio qui a toujours répondu présent quand Veronique lui demandait de la chapeauter. C’est bien, la fidélité.

Le goût de l’allure Celle des jeunes filles que Cédric Charlier fluotte avec une ligne très près du corps et qui défilent sur We can be heroes d’un David Bowie plus que jamais percutant. Le créateur belge sait y faire. Il ne déroge pas à ses principes, poursuit sa réflexion sur la silhouette, la modernité, l’élégance. Sa maille s’amuse des trompe-l’oeil, ses zips bronze rappellent subtilement ses deux collections précédentes, en un fil rouge cohérent, ses jupes se portent avec un  » cycliste « , ses robes trois trous clament leur modernité en affichant un print gribouillage qui se décline en rose, vert, blanc, les cous sont parfois enserrés dans des cols à petits plis, bi colores ou non, faussement sages, vraiment ravissants.

Il y a des sacs, des lunettes, des chaussures hautement désirables, un manteau vert avec doublure qui claque en rose, et c’est beau. « I will be the king chante Bowie, and you, you will be the queen » – comment ne pas l’être dans cet automne-hiver-là si affûté?

Le gout du sexy Celui du cuir que Anthony Vaccarello (photos)colle comme une seconde peau sur les plus belles filles de la terre qui défilent dans les salons de l’hôtel Salomon de Rothschild, à un jet de pierre de la plus belle avenue du monde.

Chignon danseuse, bouche carmin, boots à talons aiguilles, mini ajustée, détail maillon sur les épaules, les poches, gros oeillets sur petites ou grandes surfaces, façon cotte de maille ultra sexy, une asymétrie joliment maîtrisée, qui fait des vagues sur les jambes, du lurex, parce qu’on ne se refait pas, du noir, du blanc et ce cuir qu’il travaillait déjà si bien quand il était étudiant à La Cambre mode(s). C’est sûr, Anthony Vaccarello a la vie devant lui, mais cette maturité-ci fait plaisir à voir. Et à porter, fièrement.

Anne-Françoise Moyson

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