L’automne-hiver 10-11 en avant-première

La semaine passée, à Milan puis à Paris, les grandes griffes de prêt-à-porter ont présenté leurs collections masculines pour l’hiver prochain. Une saison qui s’annonce cool, fonctionnelle et très portable. Le point en huit tendances.

La semaine passée, à Milan puis à Paris, les grandes griffes de prêt-à-porter ont présenté leurs collections masculines pour l’hiver prochain. Une saison qui s’annonce cool, fonctionnelle et très portable. Le point en huit tendances.

À chaque saison, ses « big trends » comme on dit dans le milieu modeux. Comprendre les tendances vestimentaires que, sans se consulter, la plupart des marques ont étrangement suivies. Comme si l’époque les imposait, inévitables, nécessaires, par-delà l’individualité des créateurs. Il existerait ainsi une espèce de goût du jour, communément appelé air du temps, qui soufflerait les réponses aux stylistes, consacrés pour le coup ambassadeurs de l’allure de leurs contemporains. Et partant, aiguiseurs des formes de leur siècle, marqueurs esthétiques de leur époque. Ce consensus est un phénomène fascinant parce que flou mais clairement là, impalpable mais vérifiable.


La semaine dernière, à Paris et à Milan, où les griffes de prêt-à-porter de luxe présentaient leurs collections masculines pour l’automne-hiver 10-11, dès les premiers jours on a ainsi vu défiler sur une majorité de catwalks une batterie de frocs conforts et régressifs : caleçons, leggings, sarouels, joggings, grenouillères même. Une tendance parmi les sept autres que nous vous détaillons dans le diaporama ci-dessus qui résume à elle seule l’allergie au formalisme, à la raideur, à la stricte attitude.


Très portable, orientée cool et fonctionnelle, donc chiffres de vente et rentabilité, la garde-robe masculine confirme un retour au luxe discret, à l’essentiel et à un certain classicisme. Mais subtilement twisté et taillé dans des matières d’exception pour rencontrer le désir d’originalité de ces messieurs et faire encore la différence malgré le sursaut fashion des chaînes grand public.


Ce refus général de l’ostentation et des pièces trop excentriques, plus vite démodées que les valeurs sûres, reflète comme on le sait la frilosité d’un marché frappé par la récession économique. Autre réaction à la crise : un courant fort de mode virile et combative, incarnée par une profusion de références au sport, aux vêtements militaires, au rock dur parfois. Ou quand l’habit se fait bouclier et tente de conjurer le sort.

Baudouin Galler

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