Louis Vuitton, le manège enchanté

Tout est blanc, comme chez Chanel. A la différence près que chez Louis Vuitton, on est à la Foire du Trône, version My Little Poney.

Sur un carrousel entièrement blanc, des sabots des chevaux au logo en belles cursives sur le chapiteau, 48 mannequins en amazone sur leur coursier de bois posent gentiment. C’est doux comme des marshmallows, un peu sucré, léger et primesautier.

Marc Jacobs voulait quelque chose de  » pretty « , pari tenu. Tandis que tintinnabule Camille Saint-Saëns et son Aquarium, tiré du Carnaval des animaux et remixé par Steve MacKey, les filles Vuitton descendent une à une de leur piédestal équin. Un arc-en-ciel pastel, avec broderies anglaises agrandies, format marguerite, des superpositions d’organza, de tulle, de cuir découpé au laser, d’embellishment sur des robes à la taille haute ou basse, c’est selon, qui donne un air de jeune fille fraîche, encore à cueillir – on est loin des perverses Portier de nuit de la saison précédente.

Soudain, un blouson de motard se glisse là, ni vu ni connu, entre les cols claudine XXL, les diadèmes de princesse et les sacs monogrammés. Huit minutes trente après le début du défilé, Kate Moss clôt le tout, en mini robe Empire parfaite pour des épousailles – mais elle a déjà donné et c’était signé John Galliano. Vive le printemps.

Anne-Françoise Moyson

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