Milan : Prada connaît la musique

Pour créer le show, il faut savoir surprendre. Avec un groupe live, par exemple. Mais aussi en plaçant une partie du public dans des fosses d’orchestre autour desquelles défilent les modèles. Histoire qu’il fasse lui aussi partie du spectacle.

Samedi déjà, lors du défilé Zegna, les caméras se baladaient au-dessus du public. Mais cette fois, elles passaient juste au ras des têtes de quelques privilégiés – on en était – surveillés d’ailleurs de près par un cerbère en costume foncé, histoire que ne leur vienne pas soudain la mauvaise idée de se lever pour prendre une photo et de se retrouver assommés dans la foulée.

Chez Prada, le décor crée toujours la surprise autant si pas plus que les collections, parfois. Et AMO, le bureau de recherche dirigé par l’architecte Rem Koolhaas qui collabore régulièrement avec la griffe italienne, s’en est une fois de plus donné à coeur joie en plongeant les spectateurs dans une cage aux ours géantes de laquelle et à l’extérieur de laquelle aussi d’ailleurs, il était possible de voir parfaitement le défilé d’où que l’on se trouve ce qui tient déjà de la prouesse en soi.

La bande son pour le moins originale sélectionnée et mixée par Frédéric Sanchez et partiellement jouée en live par le groupe L’Usignolo mêlait des sons de Nina Hagen à des fragments de morceaux extraits de spectacles de Pina Bausch. Tout cela pour servir de toile de fond à une collection d’inspiration seventies un peu triste, comme usée presque par moment. Surprenante et conforme à Prada, tout à la fois.

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