Mode homme à Paris, jour 1 : l’essentiel

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Les présentations des collections de prêt-à-porter masculin pour l’automne-hiver 12-13 battent leur plein à Paris. Petite revue de la première journée sur place de notre journaliste Baudoin Galler.

Premier défilé pour Kolor, marque japonaise adoubée par les modeux pointus et bientôt, c’est certain, par tous les citadins branchés ou aspirants. Ici, on twiste la garde-robe masculine traditionnelle à la faveur d’un esprit à la fois pop, urbain et sportswear. Les revers des vestons sont en jeans, en cuir, en teddy, le pantalon se porte feu de plancher ou resserré à la cheville dévoilant une chaussette rouge pétante. Tout cela est très portable, sans être ennuyeux pour un yen.

Le binôme hollandais Viktor & Rolf mélange pour sa part le froc de cuir et le beau manteau, la chapka et le costume : pour motards coquets et esthètes trappeurs.

Louis Vuitton assure évidemment le show. Les mannequins sortent d’un énorme globe miroir où se reflète le catwalk déformé. La bande-son déboule à plein boums-boums, balancée par Giorgio « king of the disco » Moroder himself. La collection mélange les codes esthétiques parisiens et japonais, costumes classiques et chemises kimono.

Dans les salons du Meurice, Alexis Mabille adapte L’Equipée Sauvage avec Henri VIII en guest-star. Quand les Blousons Noirs se piquent de délicatesse Renaissance, le cuir dit « tu » au pourpoint. Résultat étrange, on dira.

Jean Paul Gaultier envoie sur le podium un gang de dandys tatoués et amateurs éclairés de street-art. Chez lui, la redingote se porte avec un K-Way.

Yohji Yamamoto, notre coup de coeur de la journée, continue de donner l’accès au podium à tous les types d’hommes, vieux, maigres, gros, blacks, pâlots… Une bande de messieurs à la fois contemplatifs et plaisantins qui portent des ponchos avec des Stan Smith, achètent sûrement de vieux vinyls et lisent encore des journaux papier.

Dries Van Noten dessine pour sa part une garde-robe un peu déséquilibrée : d’un côté, du très classique, comme il sait très bien faire, de l’autre des pièces à imprimés néo-folk hallucinogènes et cauchemardesques – dans tous les sens du terme. On sent la volonté de faire hip. Dommage.

Adam Kimmel poursuit son exploration de la mythologie américaine en s’intéressant cette année à la mystérieuse base Area 51, perdue dans le Nevada, objet de tous les fantasmes sur l’existence des extra-terrestres. La collection est inspirée par les tenues de l’Air Force et des forces spéciales de la CIA. Lunettes et vestes de pilotes, combis et bombers se partagent le show avec quelques costumes.

Ce vendredi, on attend les défilés d’Yves Saint Laurent, Kris Van Assche ou encore Givenchy.

B.G.

Retrouvez le compte-rendu complet des shows et le décryptage des défilés dans Le Vif Weekend du 3 février prochain.

Suivez notre journaliste en direct sur place sur Twitter: @leVifWeekend

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