Un long week end de mode masculine, avec 32 défilés à Milan

Collection de Munsoo Kwon présenté lors de la Fashion Week de Séoul (2013). © BELGAIMAGE

La Fashion Week masculine de Milan, réduite à trois jours pleins, s’ouvre vendredi avec des griffes historiques comme Versace, Fendi ou Prada, quelques valeurs montantes et plusieurs shows qui mêleront, comme c’est désormais l’habitude, des collections hommes et femmes.

Quelque trente-deux défilés se succèderont au Milano Moda Uomo, dont le coup d’envoi sera donné à 16H00 (14H00 GMT) pour la première fois par le Milano Moda Graduate, une sélection des meilleurs travaux des élèves des écoles de mode de la péninsule.

L’événement entrera en soirée dans le vif du sujet avec le show de la maison italienne Ermenegildo Zegna, pour la deuxième fois sous la griffe d’Alessandro Sartori.

Les grandes enseignes transalpines comme Armani, Prada, Fendi ou Versace ne manqueront pas le rendez-vous lombard, dont la durée est passée de quatre à trois jours en même temps qu’il a perdu cinq défilés.

Comme il le fait depuis une dizaine d’années, le « patron » Giorgio Armani donnera sa chance à une jeune pousse en accueillant dimanche dans son théâtre milanais le designer coréen Munsoo Kwon.

Autres griffes de renom présentes à Milan, Dirk Bikkenbergs (avec le Britannique Lee Wood aux commandes), N°21 ou encore Frankie Morello qui fermera la marche lundi en fin de journée.

A côté des grands noms défileront de nouveaux entrants: Sulvan, griffe japonaise fondée en 2014 par Teppei Fujita, GCDS créée il y a deux ans par les deux frères napolitains Giordano et Giuliano Calza ou encore Poan (Peoples of all nations) du designer autrichien Georg Weissacher, passé chez Vivienne Westwood.

D’autres jeunes enseignes seront également de la partie, grâce au soutien de la Chambre nationale de la mode italienne (CMNI), comme Christian Pellizzari, Malibu1992, Palm Angels, Sunnei ou Wood Wood.

– Secteur en forme –

Quelques absents de marque sont à signaler pour ces collections printemps-été 2018, comme Missoni ou Jil Sander, qui vient de nommer le couple Luke et Lucie Meier à sa direction artistique.

Tous deux participeront en septembre à la Fashion Week féminine, un événement de plus grande ampleur, où ils présenteront simultanément leurs collections masculine et féminine.

Trussardi, Gucci ou Bottega Veneta ont fait le même choix, adoptant la formule en vogue du co-ed (du nom en anglais des écoles mixtes « coeducational ») qui permet à la fois de présenter la partie hommes à plus de médias et de faire l’économie d’un défilé.

Certains ont toutefois fait le choix inverse, préférant regrouper leurs collections pendant le rendez-vous masculin de juin. Tel est le cas de Dsquared2, Diesel Black Gold, du Britannique Neil Barrett et du designer d’origine croate Damir Doma.

Quant au prometteur créateur belge Cédric Charlier, qui s’était lancé dans la mode masculine à Milan en janvier, il a choisi de défiler à Paris la semaine prochaine, lui aussi en version mixte.

Cette nouvelle édition de Milano Moda Uomo s’ouvre le jour où s’achève à Florence le Pitti Uomo, un 92e salon au cours duquel le gouvernement a réaffirmé la nécessaire collaboration entre Milan et Florence en matière mode masculine.

Le secteur y a fièrement affiché sa belle santé avec un chiffre d’affaires record de 9 milliards d’euros en 2016, en hausse de 1,2%.

Quant à l’industrie textile italienne dans son ensemble, elle tire aussi son épingle du jeu malgré la crise avec des ventes de 84 milliards d’euros l’an passé, en progression de 1,9%, en particulier grâce au marché extérieur.

Les exportations ont ainsi atteint une valeur de 61 milliards d’euros, avec une croissance de 1,5% en Europe et de 0,9% au-delà.

La mode italienne est le 2e secteur industriel du pays après la mécanique et représente à lui seul près de 40% de toute la filière mode européenne.

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