Fred Perry, c’est pérenne

Il y a un siècle, Frederic John Perry voyait le jour à Stockport dans le Nord industrieux de l’Angleterre.

Il y a un siècle, Frederic John Perry voyait le jour à Stockport dans le Nord industrieux de l’Angleterre. Si les barrés de la petite balle jaune se souviennent que ce champion de tennis gagna trois fois de suite le tournoi de Wimbledon, les amateurs de mode d’aujourd’hui se rappellent que, dans les années 1940, il créa un polo à deux boutons qui allait devenir culte dans les sixties. Auprès des mods, ces garnements annonciateurs du punk. Qui s’empareront pernicieusement de cette griffe de la bourgeoisie tennistique pour la transformer en code d’élégance et de distinction auprès d’une jeunesse furieusement dissipée. Si la marque aux lauriers est un peu tombée en désuétude dans les années 1980, elle a été récupérée par le mouvement gay, il y a quelques années. Phénomène annonciateur comme souvent d’une nouvelle fièvre esthétique auprès du grand public, actuellement entretenue par Pete Doherty et les frères Gallagher du groupe pop Oasis. Outre une collection signée en collaboration avec Raf Simons pour le printemps-été 2009, l’anniversaire de la naissance du créateur est aussi l’occasion pour la marque de rééditer un modèle rétro des années 1950. En 2000 exemplaires. Histoire d’entretenir encore un peu plus le mythe. En danger de vulgarisation… Synonyme de mort dans le vocabulaire trendy.

Baudouin Galler

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