Jean Paul Gaultier lance sa ligne enfant

Pour la première fois, le créateur se penche sur le vestiaire des plus jeunes, un condensé des classiques de sa griffe, revisités taille extrasmall.

Pour la première fois, le créateur se penche sur le vestiaire des plus jeunes, un condensé des classiques de sa griffe, revisités taille extrasmall.

L’insolence au berceau

On le surnomme l' »enfant terrible de la mode », mais il ne s’assagit guère avec son vestiaire pour marmots, et c’est tant mieux! Junior Gaultier, ligne mise au point avec le groupe Zannier, décline les classiques Gaultier: la marinière, le perfecto, le teddy en satin, l’imprimé dentelle, l’écossais… Le tout réinterprété avec (en général) assez de décalage pour passer facilement en mode mini.

La marinière dès 2 ans, pièce culte

« Tout petit, je la portais déjà, et elle a accompagné toute ma vie. » C’est donc le fil rouge de la collection. Récupérée par Gaultier dès 1983 (et sa première collection homme), elle est ici brodée d’un tatouage ancre, parfois piquée de boutons de marin, en laine ou en coton (à partir de 70 euros).

Des silhouettes unisexes

Les jupes pour homme font partie de son vocabulaire stylistique. Ici, il a conçu des kilts écossais (à partir de 80 euros), d’autres en mohair anis ou fuchsia. Si Gaultier les envisage aussi bien pour les filles que pour les garçons, reste à voir si ça prend dans les cours de récré… En revanche, on imagine parfaitement les petits costumes rayés sur des filles.

Les années 1980

Eternelles sources d’inspiration du créateur, on en repère ici le style sur des fuseaux imprimés dentelle ou panthère (!), sur un pull araignée (à partir de 90 euros) ou un jogging revisité.

Le déclic de l’enfance

Si c’est la première fois que Gaultier dessine des modèles enfant (« Je dois avoir atteint la maturité! », plaisante-t-il), son lien à l’enfance est pourtant très fort. Né à Bagneux en 1952, Gaultier est initié à la mode en feuilletant les revues de sa grand-mère chérie et en réinterprétant les modèles sur son ours en peluche. Au CE 2, il est puni pour avoir dessiné une danseuse des Folies-Bergère: la maîtresse lui agrafe le dessin dans le dos et l’oblige à faire le tour de l’école. La punition se transforme en révélation quand tous les élèves le félicitent pour son coup de crayon. Jean Paul Gaultier créateur est né ce jour-là.

Katell Poudiquen

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