L’affaire John Galliano : Rappel des faits

Jeudi 24 février. Dans la soirée, John Galliano est interpellé dans le 3e arrondissement de Paris, pour faits de violences et d’insultes à caractère racial et antisémite, à la suite d’une altercation à la terrasse du café du quartier branché du Marais La Perle. Il est laissé libre sur instruction du parquet. Son avocat, Me Stéphane Zerbib, admet qu’il y a eu « une altercation » mais ajoute que son client « n’a proféré de telles insultes ». Suite à cet événement, il est suspendu vendredi de ses fonctions au sein de Dior en attendant la fin de l’enquête.

Samedi 26 février. Une jeune femme dépose plainte au commissariat du 3e arrondissement contre le styliste, pour des faits similaires qui se seraient passés en octobre 2010. En fin de journée, John Galliano porte plainte pour diffamation à l’encontre des plaignants.


Lundi 28 février. La défense du couturier flamboyant est fortement compromise par une vidéo rendue publique sur le site du quotidien anglais The Sun qui le montre dans une vidéo amateur datée du12 décembre 2010, visiblement éméché dans le même café parisien du quartier du Marais, en train de déclarer son amour pour Hitler à des interlocuteurs qui, selon ses dires, « devraient être gazés ».
Le designer est entendu au commissariat du IIIéme arrondissement de Paris et confronté aux plaignants. Aucun témoin présent lors de l’altercation n’est en mesure de confirmer les déclarations faites à l’encontre du couturier.
L’actrice israélo-américaine, Natalie Portman, choisie par Galliano pour être l’égérie du parfum Miss Dior Chérie, se dit au lendemain de la cérémonie des Oscars où elle est apparue en Rodarte : « profondément choquée et dégoûtée » par ces propos, ajoutant : « en tant que juive et fière de l’être, je refuse d’être associée à M. Galliano de quelque manière que ce soit.

Mardi 1er mars. Après avoir suspendu John Galliano de ses fonctions dans un premier temps, la maison Dior annonce qu’elle va engager une procédure de licenciement à son encontre qualifiant ses propos de « odieux ».

Jeudi 03 mars. Le parquet de Paris annonce dans un communiqué que le créateur comparaitra pour injures racistes devant le tribunal de Paris au deuxième trimestre 2011. Celui-ci risque 6 mois de prison et 22.500 euros d’amende.
Le couturier présente lui ses excuses « pour son attitude qui a pu choquer », mais nie tout antisémitisme, dans un communiqué publié à Londres par ses avocats. « Je nie totalement les accusations portées contre moi et coopère avec les enquêteurs », explique John Galliano dans ce communiqué. « L’antisémitisme et le racisme n’ont pas de place dans notre société. Je présente mes excuses sans réserve si ma conduite a pu choquer », ajoute le styliste.

Selon certaines rumeurs, le couturier suivrait un traitement pour des problèmes d’alcool à Meadows, en Arizona

N.Lescal

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content