Le droit des animaux plus fort que le lobby pro-fourrure belge

Marché aux fourrures de Chongfu, province de Zhejiang, en Chine, en 2013 © Reuters

Les associations européenne et belge d’éleveurs d’animaux à fourrure ainsi que le promoteur d’un projet d’élevage de visons à Virton ont été déboutés jeudi par la Cour constitutionnelle d’un recours qu’ils avaient introduit contre le décret wallon de 2015 interdisant la détention d’animaux à des fins exclusives ou principales de production de fourrure.

« Fur Europe » (l’association européenne du secteur établie à Bruxelles) et la « Nationale Vereniging van Edelpelsdierenfokkers » (l’association belge, établie en Flandre) voulaient annuler le décret du ministre wallon Carlo Di Antonio.

Mais les associations de défense des animaux GAIA et « Animal Rights » se sont dressées contre elles, de même que le gouvernement wallon directement visé, mais aussi le gouvernement flamand, qui montre ainsi son intérêt pour le sujet puisque tous les élevages belges de ce type sont établis en Flandre.

Les associations pro-fourrure dénonçaient notamment dans le décret wallon une restriction de l’usage du droit de propriété sur ces animaux et une restriction à l’importation ou à l’exportation garanties dans les législations européennes. Mais pour la Cour, « l’interdiction de principe peut être considérée comme nécessaire pour garantir une protection efficace du bien-être de ces animaux et pour exclure tout risque de maltraitance physique ou psychique ». La haute juridiction a donc débouté les requérants.

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