Le retour de Soleil

La griffe belge Mais il est où le Soleil ? vient de rouvrir sa boutique du Châtelain. Focus sur ce qui change ou pas pour la marque. Et retour sur les événements de ces derniers mois.

Le label belge Mais il est où le Soleil ? a connu tous les types de temps, ces dernières semaines. Faillite déclarée le 6 février dernier, reprise par le groupe de textile Vegotex annoncée début mars, et réouverture ce 28 mars de son flagshipstore, situé sur la place du Châtelain. Interview en mode passé, présent et futur de son nouveau directeur commercial, Nicholas Weinberg.

Pourquoi le groupe Vegotex a-t-il repris Mais où il est le Soleil ?

Cette griffe jouit d’un énorme capital sympathie, d’un fan club en quelque sorte. Les clientes sont très attachées à Mais il est où le Soleil ?. Un signal très positif pour nous. C’est par les journaux que Vegotex a appris que la marque déposait le bilan. Nous nous sommes directement renseignés auprès du curateur. Il a fallu se décider très vite, car la collection printemps-été 2012 était en cours de livraison, les commandes pour l’hiver prochain entamées, et la création de la saison été 2013 à terminer. Il fallait saisir la balle au bond, si on ne voulait pas mettre en péril l’avenir potentiel de la griffe.

Comment analysez-vous la faillite de la griffe ?

Mais il est où le Soleil ? est né du travail de deux femmes – Laurence Everard et Val Pollet – et de toute leur équipe. Pendant 15 ans, elles l’ont fait grandir. Cette fin de parcours inopinée est manifestement due à de mauvaises décisions en termes d’investissements, qui ont été très négatives pour la marque. De mauvais choix de gestion, trop d’argent dépensé dans trop de projets différents. Le tout à un moment où le chiffre d’affaires a connu un fléchissement. Les deux fondatrices se sont battues pour sauver leur boîte. Elles ont sonné à la porte d’institutions, des banques, de leurs amis. Mais sans réussite.

Pensez-vous que la griffe peut survivre sans ses deux têtes pensantes ?

Il est vrai qu’en termes de communication, on parlait beaucoup de ce duo. J’ai eu la même impression, au début. Mais lorsque nous avons commencé à rencontrer des dizaines de candidats qui avaient travaillé pour Mais il est où le Soleil ?, je me suis rendu compte à quel point existaient des équipes performantes, qui constituent le moteur actuel de la marque. Nous avons pu reprendre une quinzaine de personnes, ce qui constitue une vraie prise de risque pour notre groupe. Une grande part de l’équipe de style est présente, des personnes bien rôdées, qui connaissent parfaitement l’ADN de la griffe et sont capables de le faire perdurer. Il faut par ailleurs savoir que nous n’avons pas voulu faire une croix sur Val Pollet et Laurence Everard. La première préfère profiter de sa famille actuellement, mais la porte lui reste ouverte. Quant à la seconde, elle nous a confié être une vraie entrepreneuse, un électron libre qui ne préfère pas travailler pour autrui.

Quid de la collection printemps-été 2012 ?

Elle sera livrée dans tous nos multimarques d’ici quelques jours, mais on la trouve déjà dans notre boutique de la Place du Châtelain. Cette collection représente un retour aux sources : des superpositions sans exagération, des couleurs fortes et douces à la fois. Il y a aussi beaucoup de robes imprimées ornées de broderies en coton. Des pièces très fraîches et féminines à la fois.

C. PL.

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