Louboutin n’aura pas l’apanage de la semelle rouge

Le chausseur français dont les modèles font les délices des célébrités a été débouté mercredi par la justice américaine.

Christian Louboutin n’aura pas l’apanage des semelles rouges. Il avait traîné la maison Yves Saint-Laurent (YSL) devant les tribunaux pour « concurrence déloyale » et « violation de marque commerciale« , après avoir vu apparaître dans les boutiques de son rival à Manhattan des chaussures pour femmes aux semelles rouges, « signature » de la maison Louboutin. Mais le tribunal fédéral de New York a débouté le chausseur, considérant que la semelle rouge de ses souliers, pour caractéristique qu’elle soit, ne pouvait être considérée comme une « marque déposée » à son seul usage.

« Compte tenu du fait que dans l’industrie de la mode, la couleur a des fonctions esthétiques et ornementales décisives pour alimenter la compétition, le tribunal estime qu’il est difficile pour Louboutin de prouver que ses semelles rouges jouissent de la protection d’une marque déposée », considère le juge fédéral Victor Marrero.

Le créateur et ses conseillers sont « très déçus par la décision du juge »

D’après le juge, le chausseur n’a pas présenté les preuves suffisantes pour établir que YSL avait « violé la marque de la semelle rouge » et obtenir de la justice le retrait des chaussures des vitrines de son concurrent ainsi qu’un million de dollars de dommages et intérêt, comme il l’exigeait. Un des avocats du chausseur, Harley Lewin, a affirmé que le créateur et ses conseils étaient « très déçus par la décision du juge », et étudiaient « toutes les options possibles », sans plus de précisions. « Bien que le juge soit d’accord avec le fait que la semelle rouge de Louboutin est célèbre et largement connue, il semble avoir estimé de son propre gré que dans le secteur de la mode, il est préférable de ne pas utiliser une seule couleur comme marque déposée », a ajouté l’avocat.

L’avocat a rappelé que l’Office de l’harmonisation dans le marché intérieur de l’Union européenne (UE) avait récemment reconnu le droit de Louboutin à « déposer la marque » des chaussures à talons et semelles rouges. Selon Me Lewin, la semelle rouge existe depuis 1992 et « elle permet de reconnaître immédiatement les créations de M. Louboutin dans le monde entier, et c’est une marque déposée aux Etats-Unis depuis 2008 ».

Le Vif Weekend.be, avec l’Expres.fr

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