Louis Vuitton met ses sacs et bagages entre les mains de 6 iconoclastes

© Erwan Frottin

À l’occasion de son 160e anniversaire, Louis Vuitton a donné carte blanche à six grands artistes, pour mettre au point un sac ou un bagage fidèle à l’image de la marque au Monogram.

A travers ce projet, intitulé  » Icône et Iconoclastes « , les créateurs Karl Lagerfeld et Rei Kawakubo, la photographe Cindy Sherman, l’architecte Frank Gehry, le designer Marc Newson et le chausseur Christian Louboutin estompent ainsi, chacun à sa manière et selon sa discipline de prédilection, les frontières entre la mode, l’art, l’architecture et la conception de produits.

Le résultat est ainsi parfois surprenant, comme en témoigne la proposition du directeur artistique de Chanel qui a imaginé un sac de frappe rangé dans une grande malle –  » si c’est pour faire de la boxe, autant le faire avec élégance « , justifie-t-il. Le coffre peut être utilisé indépendamment comme armoire. Il est même pourvu de roulettes qui permettent de la déplacer.  » C’est un jouet pour adultes gâtés, s’amuse le créateur. Nous avons également conçu un tapis spécial pour aider les débutants, avec indication de l’endroit et de la manière dont il faut placer les pieds et comment bouger pour frapper. C’est une idée enfantine, je ne sais pas comment elle m’est venue. Elle est arrivée comme l’éclair. Je possède un studio où d’autres font des esquisses, mais je dessine tout moi-même. Si je ne le fais pas, je m’ennuie. « 

De son côté, le créateur de chaussures Christian Louboutin a opté pour un sac très parisien : le caddy.  » Je suis né à Paris et j’y ai toujours vécu. Il fallait que ce travail pour Louis Vuitton en soit le reflet, précise-t-il. Un jour, j’ai compté pendant deux heures le nombre de caddies que je voyais sur un marché dans ma ville. Le résultat : 109 ! Dans ma version, le cuir laqué rouge évoque ma marque de fabrique : la semelle rouge. Il fallait évidemment une touche de cette couleur.  »

L’énigmatique créatrice de Comme des Garçons, Rei Kawakubo, elle, a brûlé des trous dans le classique fourre-tout de la maison parisienne, de manière à faire apparaître la doublure et une partie du nom (Louis Vu).  » Une façon de rompre avec le traditionnel et de se lancer dans quelque chose de neuf, tout en restant simple « , conclut-elle.

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