Making of: Thin White Duc

En prélude à la sortie de son sixième album, le 29 octobre prochain, Ozark Henry, le plus stylé des musiciens flamands réinterprète l’histoire vestimentaire de la pop-rock dans une version aussi incongrue que racée. Twist.

En prélude à la sortie de son sixième album, le 29 octobre prochain, Ozark Henry, le plus stylé des musiciens flamands réinterprète l’histoire vestimentaire de la pop-rock dans une version aussi incongrue que racée. Twist.

Par Baudouin Galler

Bruxelles, début d’automne. Il est arrivé en train, de Courtrai, sa ville de toujours. Petit pain au chocolat à la main, dégaine nonchalamment matinale, Piet Goddaer alias Ozark Henry débarque cool, il connaît l’exercice. Ce n’est effectivement pas la première fois que ce grand blond, mélange romantique de David Bowie et de prince habsbourgeois, se joue de son image dans un shooting de mode. Un sens de la métamorphose qu’il maîtrise d’autant plus que son art n’a cessé d’évoluer en dix ans, passant d’un crépuscule électro-rock minéral à des plages orchestrales gorgées de soleil bienveillant. D’un son expérimental et pointu à une pop d’une fraîcheur caressante, calibrée pour siffloter sous la douche ou à l’entrée du week-end. Tel This One’s for You, premier single tiré de Hvelreki, son nouvel album à paraître le 29 octobre (lire aussi la critique dans le Focus Vif de cette semaine).

C’est au futur Centre de la Mode et du Design qu’on s’est donné rendez-vous. Le lieu devrait revêtir en 2012 sa nouvelle fonction de vitrine internationale de la création bruxelloise et d’incubateur pour les stylistes et les designers de la capitale. Pour l’heure, il sommeille dans une ambiance Trente Glorieuses décaties. Un théâtre parfaitement étrange pour les touches d’incongruités que Tony Delcampe, chef d’atelier à La Cambre Mode(s), a choisi de distiller dans son stylisme. Un équilibre fragile et réjouissant entre créations d’étudiants et prêt-à-porter, totalement raccord avec les partitions du musicien. En une sorte de précipité visuel, ce vestiaire propose une lecture particulière de l’allure pop-rock de la seconde moitié du XXe siècle, en revisite les contours formels. De la gestuelle glacée des Allemands de Kraftwerk à l’extase hippie, de la posture dépressive grunge à une sensualité new wave électrisée cà et là d’accents punk, voire mods. Une autre idée de l’homme-orchestre.

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