Martin Margiela ne sera pas remplacé

Hier sur le site du New York Times, Suzy Menkes annonçait que Martin Margiela ne serait pas remplacé.

En octobre dernier, après un défilé particulièrement creux, Renzo Rosso, l’homme fort du groupe Diesel propriétaire de la marque, avait été obligé de reconnaître ce que beaucoup savaient depuis des mois: le mystérieux créateur belge avait quitté les lieux. Depuis, on se demandait quel nom l’Italien allait bien pouvoir tirer de son chapeau pour le remplacer à la tête du studio. Finalement, il a été décidé que l’équipe de 28 créatifs continuerait de travailler sans qu’aucune tête ne dépasse.

Un tel choix nécessite un courage qui fait honneur à Rosso. A l’heure où il semblerait que seules les stars fassent vendre (partout mais en particulier dans la mode), opter pour la poursuite de l’anonymat relève du défi.

Personne ne sait si ça marchera. Rosso est un business man. Si les prochaines collections ne se vendent pas, il y a fort à parier qu’il fera machine arrière. En attendant, il va à contre-courant de la tendance actuelle, et ça ça me plait bien.

Martin Margiela est probablement le créateur qui continue de me fasciner le plus. Parce que ce qui est caché nous intrigue? Probablement. Tous les gens que je rencontre et qui l’ont cotoyé m’en parlent avec des trémolots dans la voix. A les entendre, c’est comme s’ils avaient travaillé avec Dieu. Je n’ai jamais vu personne me parler d’un autre designer de cette façon. Margiela est bien la première secte à laquelle j’aurais rêvé adhérer. Je m’achète une paire de pompes chez eux de temps en temps, mais ça n’est pas pareil. Je sais bien que le maître s’en est allé. Je me contente d’un bout de son fantôme.

Géraldine Dormoy

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