Mode Homme à Milan: l’homme a-t-il encore le droit d’être sexy?

© STUDIO LAZZARI / Mondadoriphoto
Isabelle Willot

Notre époque n’en est pas à un paradoxe près. Gouvernée par la dictature du « like » qui pousse à se mettre en scène à tout prix sur les réseaux sociaux, elle n’a jamais regardé d’un si mauvais oeil qu’aujourd’hui ceux et celles qui dans la vraie vie seraient tenté d’en faire un peu trop, rayon fringues de séduction massive. L’espace public préfère la discrétion à l’étalage du désir de plaire. Mais Donatella Versace s’en moque, elle qui, comme son frère d’ailleurs, n’est pas du genre à passer inaperçue. Sa mode est à son image: elle se remarque, on se retourne sur elle et on en parle, qu’elle le veuille ou non d’ailleurs, ce qu’elle évoque avec humour dans les imprimés Tabloid dont elle parsème cette saison sa collection présentée dans un décor aux allures de Jardin d’Eden. « L’homme qui m’inspire se fiche des règles et c’est ça qui me plaît, assure-t-elle. Il a ses opinions et il les assume aussi en matière stylistique. » Mieux encore: il se donne le droit d’être sexy. « Il est sensuel, viril, moderne, prêt à prendre des risques quitte à faire parler de lui. »

Et le choix d’ailleurs pour y parvenir ne manque pas, entre dentelle et transparence, costumes couleurs néons, et imprimés fleuris qui vont jusqu’à squatter les désormais incontournables bobs qui confirment leur statut de fashion must have. On retrouve le soie bien sûr, incontournable chez Versace, le python aussi mais version « vegan » sous forme d’imprimé. C’est léger, joyeux, sans prise de tête effrénée. Et c’est tant mieux pour la mode qui n’a pas pour devoir de se prendre, toujours, au sérieux.

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