Olivier Strelli tente d’échapper à la faillite

© Strelli

La chaîne d’habillement Olivier Strelli est actuellement confrontée à de sérieux problèmes financiers. La société a révélé qu’elle s’était adressée au tribunal de commerce de Bruxelles afin d’obtenir un transfert d’entreprise sous autorité de justice.

Cette procédure donne la priorité à la poursuite des activités et non au remboursement des créanciers : elle devrait donc aider Olivier Strelli à éviter la faillite. Mais d’après la porte-parole du groupe Audrey Verhulst, la société n’en est pas encore là : ‘de nombreux partenaires, banques et avocats devront d’abord accepter la solution proposée par l’entreprise. Le tribunal de commerce devra ensuite également donner son accord’, explique-t-elle, avant de poursuivre : ‘mais Olivier Strelli n’a pas encore fait faillite.’

La crise du secteur de la mode

Le directeur du groupe Olivier Israël avait demandé le transfert en février dernier déjà. Selon l’entreprise, la procédure devrait cependant se prolonger jusqu’au 24 juillet 2012. ‘Au début de l’année, tous les signes étaient en faveur de la relance », confie Audrey Verhulst dans le ‘Standaard’. ‘Mais entre-temps, ils ont brutalement été freinés par une série de nouveaux facteurs structurels.’ La porte-parole évoque la crise qui fait rage dans le secteur de la mode, et qui n’a pas épargné certains créateurs, tels que Walter Van Beirendonck.

Des problèmes financiers au long cours

Depuis quelques temps déjà, la chaîne de mode belge fait face à de nombreuses difficultés financières. En 2008, Nissim Israël, fondateur du groupe et père d’Olivier Israël, s’était résolu à vendre sa société (Nissim SA, l’entreprise derrière la marque Olivier Strelli) au groupe d’investissement français EverCapital, à son fils Olivier Israël et à son partenaire Jacky Franco. Par la suite, EverCapital aurait nourri des projets d’expansion trop ambitieux en France. Le groupe a fini par crouler sous une montagne de dix millions € de dettes. Depuis 2010, Olivier Strelli cherche donc à se protéger de ses créanciers.

Olivier Israël semblait d’abord avoir solidement repris les rênes de la marque. Finalement, il n’en fut rien : deux ans plus tard, l’affaire n’a toujours pas réussi à redécoller. L’entreprise continue cependant à insister : il n’est pas question de faillite. ‘Peu importe le déroulement de la procédure, Olivier Strelli ne disparaitra certainement pas en tant que marque’. ‘Diverses licences pour chaussures, montres et literie’ la maintiendraient en effet hors de danger, selon Audrey Verhulst. Olivier Strelli possède quinze boutiques en Belgique. 65 personnes y sont employées.

Belga/EE/JK

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