Paris Fashion Week, jour 9: Kim Kardashian toujours aussi blonde chez Vuitton

C’est la fondation Louis Vuitton, à côté du jardin d’acclimatation dans le Bois de Boulogne qui sert ce matin de décor extérieur au défilé Louis Vuitton qui reçoit désormais à la maison mais a fait construire des demi-sphères éphémères pour accueillir son show – on dirait le Planétarium, le truc futuriste qui siège presque au pied de l’Atomium, ou alors les boules de l’Atomium elle-même, mais coupées en leur milieu et grandement vitrées, la promesse d’un défilé à la lumière de jour, tant mieux. Tout l’aéropage Vuitton est là, d’Antoine Arnault à Catherine Deneuve, en passant par Stromae. Manque juste cette petite excitation propre à toute nouveauté, où les grandes espérances électrifient l’atmosphère. Car Nicolas Ghesquière signe ici sa troisième saison prêt-à-porter, et son quatrième défilé si on compte le show monégasque de mai dernier qui sublima la Croisière.

Dans cette structure qui mêle la sphère et le triangle, les silhouettes siglées défilent à la vitesse grand V proposant d’abord des manteaux de fourrure blanche, c’est l’hiver, accessoirisés de mallette format beauty case, version argentée ou dorée, selon l’humeur du jour. Les pantalons sont droits, les robes profilées lingerie, avec incrustation de dentelle, les pulls en maille roulottés trompette dans le bas et sur les poignets. Le léopard s’upgrade de cristaux, le cuir de dentelle, la maroquinerie de fourrure, les épaules de fioritures bouffantes. Un imprimé mélange les fleurs et les méduses, une découpe trouve quelques tops ajustés, on voit passer un tee-shirt, un ensemble blouson + mini où, le doute n’est pas permis, on affiche en toutes lettres son appartenance à la maison, agrémentée parfois du sigle et du Monogram, l’allégeance est toujours bonne à dire. Quand le show prend fin, on reste un peu sur sa faim tandis que, du bout des doigts, les deux K (Kardashian et West) se prennent la main pour quitter le décor – leur Paris Fashion Week fut intense, on les a vu au four et au moulin, ils méritent le repos.

Au Grand Palais, dans les salons d’honneur, Moncler Gamme Rouge a installé l’automne, tapis de mousse et de feuilles mortes, première givre et brouillard naissant. La maison italienne, qui signe un sportswear de luxe sous la direction artistique de Giambattista Valli, convoque des cavalières bottées et bombées raccord. Fuseaux, veston, carreaux, jupe trapèze et toute de fourrure, mini sac à poignée volumineuse – est-ce un étrier, un mors ? Quarante-cinq silhouettes arpentent ce sous-bois en attendant que la chasse à courre débute, mais voilà la garde qui déboule au pas de l’oie, et puis son pendant au féminin, manteau rouge et coiffe noire. Et si après 9 jours de défilés, l’uniforme était finalement la seule option mode valable?

Anne-Françoise Moyson

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