Paris Fashion Week : La féline

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Clare Waight Keller entame un nouveau chapitre chez Givenchy. Elle y prône la  » transformation séduction  » pour filles et garçons très jeunes et consciemment  » félins « .

Qui a dit que la nuit, tous les chats étaient gris ? Sûrement pas Clare Waight Keller. En guise de teasing de sa toute première collection pour la maison Givenchy où elle a débarqué en mars 2017, la créatrice anglaise (Birmingham, 1970) avait balancé quatre clichés signés Steven Meisel et avait prévenu : « I love the idea of a woman with a feline air ». Dimanche matin, dans un Paris rendu aux piétons, le Palais de Justice daigne exceptionnellement accueillir la mode en son sein. Moins skieve que celui de Bruxelles, donc forcément plus solennel, bref, parfait pour un show des débuts. La britannique passée par Calvin Klein, Ralph Lauren, Pringle of Scotland, Gucci et Chloé succède ainsi à Riccardo Tisci et à un règne de 12 ans qui finit hoquetant.

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Dès l’entame, elle a donné le ton : « Pour moi, Givenchy évoque un monde où les femmes comme les hommes sont forts, stoïques et mystérieux. Ils possèdent chacun leur incarnent et le partagent, également. » Sur les gradins tendus de miroirs, elle a fait poser une lettre de sa main où il est question de « transformation séduction », c’est le titre de sa saison d’été, de « la mode, outil d’auto-transformation », d’un « monde voyeuriste » où « les choses les plus séduisantes ne sont pas données à voir mais seulement imaginées » et d’une « symbiose qui permette de toucher les plus pures notions d’interaction humaine ». Voilà pourquoi elle a pensé un vestiaire féminin et masculin, pour des jeunes gens qui s’apprêtent à conquérir la nuit. Elle l’a voulu « audacieux », « puissant » et « très graphique », sa définition de l’oeuvre de monsieur Hubert de Givenchy. Si ces adjectifs sont déclinés à l’aune des années 80, c’est sans doute qu’y sont pour beaucoup ses racines insulaires, son amour de Siouxsee and the Banshees, ses mélanges qui cognent et son désir de métamorphose.

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