Pourquoi Strelli c’est pas tout à fait fini

Par le biais des licences, vous continuerez à pouvoir vous coucher dans un lit Beka by Olivier Strelli ou à porter des montres et des chaussures au logo de la marque.

C’était dans l’air : la Nissim S.A, détentrice de la marque Olivier Strelli, connaissait de sérieuses difficultés financières depuis pas mal de temps et avait déposé début février une requête en transfert d’entreprise auprès du tribunal de commerce de Bruxelles (). Une procédure qui offrait deux options à la société : trouver un repreneur ou faire aveu de faillite, et ce avant le 24 juillet. Il semblerait que ce soit la seconde solution qui ait prévalu puisqu’Olivier Israël, fils du fondateur et aujourd’hui CEO du groupe, a déclaré n’avoir eu qu’une proposition de reprise, qui plus est inintéressante.

Pourtant, Strelli c’est pas tout à fait fini. Par le biais des licences, vous continuerez à pouvoir vous coucher dans un lit Beka by Olivier Strelli ou à porter des montres et des chaussures au logo de la marque. Et surtout des écharpes, les fameuses que Reynders et d’autres politiques ne quittent pas : succès fulgurant dès leur lancement, elles continuent à très bien se vendre sous une licence appartenant en propre à Olivier Israël.

Mais si Strelli c’est pas fini, c’est aussi parce qu’on se souviendra de la succes story à la belge de Nissim Israël, qui s’est lancé dans la mode en 76 en présentant quelques chemises sur une table à tréteaux, dans un salon de prêt-à-porter parisien. On n’oubliera pas non plus qu’il a mis le pied à l’étrier de toute une génération de créateurs de l’envergure de Martin Margiela, qui a commencé sa carrière par un stage chez lui. Et fait énormément pour soutenir la mode, l’industrie et la création belges via la Canette d’Or, concours qui lança notamment Véronique Leroy. On gardera aussi en tête ses campagnes de pub de la grande époque, en noir et blanc, avec Dominique Issermann derrière l’objectif et Inès Sastre posant devant. Et ses créations sur le dos des VIP, de Demi Moore à Johnny en passant par Mick Jagger. Son long manteau de soie rouge doublé de mauve, son pantalon à imprimé tigré, c’était un total look Strelli qui avait fait le tour du monde au fil de la tournée des Stones, à la fin des années 90…

Delphine Kindermans

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