Theyskens’Theory, à New York, c’est ouvert

Dès l’annonce de l’ouverture sur Facebook, j’ai filé découvrir ce flagship new-yorkais, impatiente de découvrir enfin la collection capsule de prêt-à-porter de notre compatriote Olivier Theyskens.

Dès l’annonce de l’ouverture sur Facebook, j’ai filé découvrir ce flagship new-yorkais, impatiente de découvrir enfin la collection capsule de prêt-à-porter de notre compatriote Olivier Theyskens.

Suspense, vous avez dit suspense… Début février 2011, le Elle américain annonçait crânement, avant tout le monde, l’inauguration du double flagship Helmut Lang Theyskens’Theory à l’intersection de Spring et Mercer, en plein coeur de Soho. Date avancée : 8 février, au début de la Fashion Week. Intox ! De nombreuses fashionistas, vertes de rage, ont trouvé porte close. Fast forward.

Ce mercredi 23 février, la page Facebook de Theyskens’Theory met fin à l’énigme, confirmée au téléphone par Coco, la manager de la boutique,  » nous sommes ouverts depuis ce matin « . C’est ce qu’on appelle une inauguration en douceur, sans couper de ruban ni publicité. Black-out aussi sur les photos, qui ne sont pas autorisées dans la boutique. Je file aussitôt au 93 Mercer Street tant j’ai hâte de découvrir enfin la collection capsule de prêt-à-porter de notre compatriote Olivier Theyskens (prononcé Taï skens par les Américains).

L’espace est généreux, ambiance atelier, en vieux parquet qui craque et canapés Chesterfield comme à la maison. Le ton bleu-gris du sol au plafond joue les traits d’union entre les labels Helmut Lang, à droite, Theyskens’Theory, à gauche (qui appartiennent au même groupe). La griffe TT s’ouvre à moi, sur un long portant d’une trentaine de mètres de façon à bien mettre en valeur chaque pièce du créateur. Le plaisir commence avec  » Juji « , une petite veste de smoking en cuir souple noir dont l’intérieur du col est doublé de cuir blanc. Uber chic ! Vient immédiatement après  » Desta « , une robe en mousseline de soie à fines bretelles dont l’imprimé noir et blanc est tiré directement du coup de pinceau de maître Theyskens !

Ensuite, on a le choix entre des pantalons larges taille haute ou basse sur les hanches, aux pinces généreuses et poches profondes, des jupes monacales qui lèchent le sol ou des skinnies en denim coupés court. Pour les tops, Olivier Theyskens s’est amusé avec les proportions : courts devant et longs derrière, façon liquette.  » Tout est là, en exclusivité, nous sommes le seul endroit qui présente la collection entière « , vante le vendeur, un blond peroxydé, bonnet noir, oreilles et langue percée. « Comment, vous n’avez pas vu le soutien-gorge ?  » Il revient avec l’armature noire renforcée à porter comme une brassière sous une veste avec pantalon évasé. Superbe en soirée mais uniquement pour les ventres plats !

Les matières sont aériennes, tellement souples qu’elles tiennent à peine sur les cintres. Theyskens oblige, la palette est sombre, à part quelques touches de blanc et de bleu dur. Pour cette collaboration, Theory a revu à la hausse sa gamme de prix mais on est loin du tarif couture de l’ex-DA de Rochas et de Nina Ricci. Les fans du couturier apprécient. Croisera-t-on le bel Olivier dans le quartier ?  » Ses bureaux sont dans le Meatpacking District, dans le QG de Theory sur Gansevoort Street « , confie le vendeur zélé,  » mais il est prévu qu’il passe…  » Suspense…

Elodie Perrodil

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