Un film inspiré du dernier défilé Louis Vuitton, commandité par Katie Grand du magazine Love et réalisé par James Lima, suscite la polémique. Le film, où l’on voit des femmes légèrement vêtues errer dans Paris, serait à la gloire de la prostitution selon certains.
Cara Delevingne, Edie Campbell et Georgia May Jagger errent dans les rues mal éclairées de Paris, vêtues de lingerie et de fourrures signées Marc Jacobs, qui attirent l’attention des clients de passage. L’image véhiculée ici par James Lima est claire comme de l’eau de roche.
La maison Louis Vuitton est accusée d’incitation à la prostitution. Certains ministres et sénateurs britanniques se sont déjà plaint dans le Daily Telegraph. Ils lui reprochent d’associer le luxe à la profession criminelle, la plus rentable du monde après le trafic de drogue. L’avocate Dominique Attias a également adressé une lettre au journal Libération :
« Le film représente le corps féminin comme un objet de désir et la prostitution comme quelque chose de ludique, de léger et d’agréable. Cette vision peut causer de sérieux dégâts puisque de nombreuses femmes en France estiment que la prostitution est une façon pratique de gagner de l’argent pour s’acheter des vêtements de luxe, et nous essayons de lutter contre cette idée. »
Jugez par vous-même:
Une tempête dans un verre d’eau? Voici quelques campagnes provocantes qui s’en sont tirées avec une mise en garde. Nul doute qu’une marque qui ne choque pas aura à déplorer un chiffre d’affaires décevant.
KS/Trad. CB
