B½uf bourguignon à la Hermès

Créé en 2008, le Prix Émile Hermès a pour vocation de mettre au défi les jeunes designers. Bien loin de rechercher des projets d’objets directement transposables à l’univers du sellier, les organisateurs de ce concours international préfèrent encourager les créateurs à réfléchir aux grands enjeux de la société moderne.

Lancée fin 2010, la deuxième édition du Prix a rassemblé pas moins de 1 460 candidats issus de 63 pays derrière une thématique aussi universelle que conceptuelle :  » chauffer, se chauffer, réchauffer « . Et c’est bien les visions les plus prospectives que la maison parisienne entendait récompenser.

Douze finalistes sont finalement sortis du lot. Parmi eux, trois (groupes de) candidats se sont vu octroyer, ce 18 octobre, des prix dotés respectivement de 50 000, 25 000 et 15 000 euros. L’heureux gagnant – le collectif français Unqui Designers – a séduit le jury présidé par l’architecte japonais Toyo Ito avec un projet de cuisine particulièrement adaptée à la réalisation de plats mijotés et baptisée Shelved Cooking. La technique consiste à amener d’abord les aliments à ébullition et à les laisser cuire tout doucement – en stoppant tout apport de chaleur extérieure – dans un contenant parfaitement isolé. Selon les designers, on économiserait ainsi jusqu’à 75 % d’énergie sur la cuisson d’un boeuf bourguignon !

Venait ensuite le projet de chauffage d’appoint H-Agent conçu par les Allemands Daniel Abendroth & Andreas Meinhardt. Toujours dans le registre culinaire, le Suédois Jarl Fernaeus a remporté le troisième prix avec Ecojoe Stove, un four à bois nouvelle génération. Destiné aux pays en voie de développement, il garantit une meilleure combustion et réduit le nombre de particules rejetées dans l’atmosphère.

Isabelle Willot

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