Collection YSL-Bergé : Deuxième jour de vente contrasté

En ce deuxième jour de vente de la collection très privée d’oeuvres d’art d’Yves Saint Laurent et son compagnon Pierre Bergé, les millions se sont à nouveaux accumulés.

En ce deuxième jour de vente de la collection très privée d’oeuvres d’art d’Yves Saint Laurent et son compagnon Pierre Bergé, les millions se sont à nouveaux accumulés.

Ce mardi 24 février fut la journée consacrée aux tableaux anciens, aux objets d’arts ainsi qu’au mobilier art déco. De nouveaux records ont été battus mais la vente s’est déroulée, dans son ensemble, de manière plus contrastée.

Record mondial pour une oeuvre sur papier

Le « Portrait d’Alfred et Elisabeth Dedreux » de Gericault qui bat le premier record de la journée à 9 millions d’euros, sera suivi d’une déception puisque les quatre toiles suivantes mise aux enchères ne trouveront aucun acquéreur.

Anecdote amusante concernant le « Portrait d’Alfred et Elisabeth Dedreux » : cette oeuvre a été achetée par un marchand d’art français, Alain Tarica, le même qui 25 ans plus tôt, avait vendu l’oeuvre au couturier Yves Saint Laurent. Juste retour aux sources. L’acheteur français n’a pas hésité à débourser 409 000 euros de plus pour un Arnold Bocklin, un prix dix fois supérieur à son estimation.

Les peintres Ingres et Gainsborough ont vu une horde d’acheteurs se disputer deux de leurs toiles. Elles artiront finalement à 2 et 2,2 millions. Un record pour Ingres et son « Portrait de la comtesse de La Rue » mais également pour un dessin nommé « André-Benoît Barreau, dit Taurel », adjugé à 913.000 euros, le record mondial pour une oeuvre sur papier.

En revanche, des artistes comme Pieter de Hooch ou Baron Gros n’ont pas trouvé preneur. En tout, 18 tableaux anciens ont été vendus pour une somme totale de 22, 2 millions d’euros.

Le fauteuil aux dragons d’Eileen Graypart à 21,9 millions
Après la peinture, la vente s’est poursuivie avec la présentation au public de l’orfèvrerie ancienne, dont les ventes ont atteint les 19,9 millions d’euros.

Ici, en général, l’estimation de chaque pièce a triplé ou quadruplé. Le plus bel exemple: le fauteuil aux dragons d’Eileen Gray, pièce phare de la collection, a été adjugée 21,9 millions d’euros alors que son estimation était établie entre 2 et 3 millions. La vente de ce fauteuil constitue un record pour l’artiste mais également pour un meuble du 20ème siècle. On peut désormais parler du deuxième prix le plus haut pour un meuble après le « Badmington cabinet » (18e siècle) vendu à 36,6 millions de dollars (27,46 millions d’euros), en décembre 2004.

Clôture attendue

Les enchères s’achèveront ce jeudi avec la vente des très attendues têtes de Bronze chinoises, réclamées en vain par la Chine, et provenant du sac du palais d’été à Pékin en 1860. Elles sont estimées à 10 millions chacune. Qui dit mieux?

Nathalie Vandevelde, avec Belga

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