En images: portraits d’immigrants débarqués à Ellis Island (New York) au début du XXe siècle

Cosaques russes à Ellis Island © New York Public Library
Aurélie Wehrlin Journaliste

Depuis l’arrivée d’une jeune irlandaise de 17 nommée Annie Moore, le 1er janvier 1892, jusqu’en 1954, Ellis Island a servi de porte d’entrée pour les immigrants les plus pauvres venus chercher un avenir meilleur sur le sol du Nouveau Monde. Considérés comme assez riches pour ne pas constituer un poids pour l’Etat, les passagers des premières et deuxièmes classes étaient examinés à bord des navires qui les transportaient, tandis que pour les plus pauvres, Ellis Island était le passage obligé, pour subir examens médicaux et légaux.

On doit ces clichés à Augustus Sherman, qui de 1892 à 1925 y a rempli la fonction de photographe, chargé de consigner les visages de ces hommes, femmes, enfants, débarquant souvent en tenue folklorique de leur pays d’origine.

Dans les années 1920, les quotas par pays d’origine ou ethnies ont été institués, dans le but de réguler le flux migratoire. Ainsi, les personnes arrivant d’Europe du sud et d’Europe orientale étaient considérées comme inférieures à celles en provenance d’Europe du Nord et d’Europe de l’Ouest.

Ellis Island fut peu à peu transformée en centre de détention et d’expulsion, avant d’être réquisitionné pendant la Seconde Guerre mondiale, pour détenir les résidents allemands, italiens et japonais. Mais ces visages d’hommes et de femmes partis à la conquête du Nouveau Monde et de passage sur cette île constituent un véritable palimpseste de la population américaine, témoin de sa mixité intrinsèque. Les clichés de Sherman ont été rassemblés dans un ouvrage en 2005 aux éditions Aperture.

Photographies conservées à la New York Public Library

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content