Le fémicide (ou féminicide) reconnu et condamné par le parlement bruxellois

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Le parlement régional bruxellois a adopté vendredi à l’unanimité une résolution condamnant le fémicide.

Par cette proposition de résolution déposée par neuf députés bruxellois demandait au gouvernement fédéral de reconnaitre la terminologie de fémicide pour désigner les violences à caractère sexiste perpétrées à l’égard des femmes, d’ériger le fémicide en infraction pénale, et de le condamner et soutenir toute action visant à le dénoncer.

Le texte entend participer aux efforts pour faire reconnaître ce terme désignant les meurtres d’une femme « parce que c’est une femme », ainsi que tout acte pouvant entraîner la destruction de la vie d’une femme tels que les viols ou les mutilations génitales comme prémices à la lutte contre toutes ces pratiques.

La majorité des femmes qui sont tuées le sont parce qu’elles sont des femmes

Si à l’origine, le texte se base sur les évènements qui ont eu lieu en République démocratique du Congo (RDC) où le viol des femmes est utilisé comme crime de guerre, il souligne que le fémicide englobe également d’autres réalités. On parle ainsi également de fémicide dans les cas de crimes d’honneur mais aussi de traite des êtres humains et d’esclavagisme sexuel, de mutilations génitales et de stérilisations forcées, d’hétérosexualité forcée ou encore de violences intrafamiliales et extrafamiliales.

Selon Viviane Teitelbaum, cette future résolution fait écho à une réalité internationale mais également belge et bruxelloise. En effet, si la majorité des homicides touche des hommes sans avoir de lien avec le genre, la majorité des femmes qui sont tuées le sont parce qu’elles sont des femmes. Des centaines de milliers de femmes sont victimes chaque année de fémicide, qu’il s’agisse de crimes d’honneur, de violences conjugales et intrafamiliales ou d’assassinat.

Malheureusement, ce type de meurtre est souvent banalisé et assimilé à un fait divers, parfois même justifié par la jalousie, réduisant de cette façon la femme à l’état de propriété de son meurtrier.

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