Le Honda HR-V est de retour

Pionnier de l’ère des SUV compacts, le Honda HR-V n’a pas vraiment trouvé son public en 1999. Disparu du catalogue depuis une dizaine d’années, il fait son grand retour en espérant surfer sur la vague lancée depuis son départ à la retraite.

Hormis leur nom, les modèles ne partagent plus rien en commun. Si le premier HR-V se présentait comme un mini 4X4 baroudeur, le nouveau soigne davantage son comportement routier, excellent. Et son style. Sa ligne de toit descendante lui confère une ligne de coupé surélevé. Une caractéristique qui ne pénalise pas son espace intérieur (juste l’accès aux places arrière). Au contraire.

A bord, on s’étonne de trouver un habitacle si vaste. Certes, en s’étirant sur 4,29 m, le modèle figure parmi les plus encombrants du segment. Mais il reste suffisamment compact pour évoluer sereinement en ville.

Côté coffre, il met tous ses concurrents K.-O. En plus d’un volume généreux de 470 l, le petit Honda se révèle très modulable et libère jusqu’à 1 533 l en cas de besoin. Magique ? Un peu. Car en se basant sur la plate-forme de sa petite soeur Jazz, le HR-V profite de ses « Magic Seats ». Soit ces sièges arrière dont l’assise peut être relevée comme un fauteuil de cinéma en plus de libérer un grand plancher plan quand les dossiers se rabattent. Le siège passager avant peut aussi se coucher à l’horizontale pour le transport d’objets longs.

Bref, voilà un petit SUV vraiment pratique à l’usage. Sur le plan mécanique, Honda joue la simplicité en Europe, avec seulement un 1.5 l essence de 130 ch ou un 1.6 l diesel de 120 ch. Même s’il existe en 4X4 sous d’autres latitudes, il n’est proposé chez nous qu’en deux roues motrices. La version essence peut, par contre, s’équiper d’une transmission automatique CVT bien adaptée aux conducteurs urbains. Son côté toujours un peu « moulinant » lors des grosses relances ne devrait toutefois pas plaire aux gros rouleurs. Pour eux, la version diesel équipée d’une bonne boîte manuelle à six rapports se montre nettement plus convaincante.

JEAN-FRANÇOIS CHRISTIAENS