En visite chez Mofelito Paperito, paradis du papier

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De passage dans le centre de Bruxelles ? On vous recommande chaudement la boutique Mofelito Paperito, où l’utile se joint à l’agréable, pour le grand bonheur d’une faune hétéroclite d’amoureux du papier.

En visite chez Mofelito Paperito, paradis du papier

Après dix ans passés dans le milieu de l’édition, en tant que libraire ou représentante pour un distributeur de livres d’art ou de publications scientifiques, Sofie Rombouts lance un webshop dédié au papier, tout en continuant de bosser à plein temps.  » Je faisais aussi des ventes éphémères dans des cafés de Gand ou d’Anvers et ça marchait bien « , se rappelle-t-elle, mais à chaque fois, elle entend le même refrain :  » On me disait ‘C’est super, la vente en ligne, mais je ne veux pas acheter sans voir, sentir ou toucher’ « . Pour elle, qui a toujours rêvé d’ouvrir une boutique, il n’en faut pas plus pour se mettre à chercher un endroit où s’installer ; et cela fait deux mois que son commerce physique a vu le jour, au numéro 19 de la rue des Éperonniers.

Situé à deux pas de la Grand Place, non loin de libraires, vendeurs de cartes postales ou d’affiches, et autres enseignes qui, elles aussi, mettent le papier à l’honneur, on y croise toute sorte de clients aux profils variés,  » des écrivains, journalistes ou illustrateurs, plein de jeunes, notamment des étudiants du Conservatoire ou d’écoles artistiques, mais aussi des gens qui aiment simplement l’artisanat et les belles choses. Et les habitants du coin, qui sont contents de ne pas voir s’ouvrir un autre fritkot « .

En visite chez Mofelito Paperito, paradis du papier

Car le quartier est forcément touristique au plus haut point, et les visiteurs d’un jour ne manquent pas de s’attarder devant sa vitrine pleine de trésors. Le temps de notre entretien, Sofie aura conquis deux Japonaises et un duo de New-yorkaises en balade, ravies d’avoir poussé sa porte.  » Il est vraiment magnifique, s’il n’allait pas peser autant dans ma valise, je le prendrais sans hésiter « , dira l’une d’elle à propos d’un distributeur de papier collant Penco, qu’elle reviendra encore zieuter, en repassant quelques minutes plus tard, pour demander une bonne adresse où manger  » de vraies gaufres de Bruxelles « .

En visite chez Mofelito Paperito, paradis du papier

Situé à deux pas de la Grand Place, non loin de libraires, vendeurs de cartes postales ou d’affiches, et autres enseignes qui, elles aussi, mettent le papier à l’honneur, on y croise toute sorte de clients aux profils variés,  » des écrivains, journalistes ou illustrateurs, plein de jeunes, notamment des étudiants du Conservatoire ou d’écoles artistiques, mais aussi des gens qui aiment simplement l’artisanat et les belles choses. Et les habitants du coin, qui sont contents de ne pas voir s’ouvrir un autre fritkot « . Car le quartier est forcément touristique au plus haut point, et les visiteurs d’un jour ne manquent pas de s’attarder devant sa vitrine pleine de trésors. Le temps de notre entretien, Sofie aura conquis deux Japonaises et un duo de New-yorkaises en balade, ravies d’avoir poussé sa porte.

En visite chez Mofelito Paperito, paradis du papier

 » Il est vraiment magnifique, s’il n’allait pas peser autant dans ma valise, je le prendrais sans hésiter « , dira l’une d’elle à propos d’un distributeur de papier collant Penco, qu’elle reviendra encore zieuter, en repassant quelques minutes plus tard, pour demander une bonne adresse où manger  » de vraies gaufres de Bruxelles « .

En visite chez Mofelito Paperito, paradis du papier

 » Le papier est de retour ? Pour moi, il n’est jamais parti « 

Carrelage rétro, musique jazzy et ambiance à la fois ludique et studieuse, l’endroit ne fait qu’une poignée de mètres carrés mais on pourrait y passer un long moment à examiner ses cartes, cahiers d’illustrations, coloriages parfois XXL, posters-labyrinthes multijoueurs, et matériel divers, tampons, gommes, règles, et crayons, souvent frappés d’un idéogramme nippon.  » C’est tout petit, admet Sofie, mais j’ai pu trouver pas mal de belles choses. Finalement, le plus dur est encore de choisir parmi tout ce que proposent les marques.  » N’empêche. A une époque où l’écriture manuscrite semble souvent délaissée, et son apprentissage parfois en péril, une telle entreprise n’est-elle pas un peu anachronique ?

En visite chez Mofelito Paperito, paradis du papier

 » Beaucoup de gens disent que le papier est de retour. Pour moi, il n’est jamais parti. Quand je vois le nombre de personnes qui noircissent des carnets, du médecin collectionneur qui passe chaque semaine aux des jeunes branchés avec un smartphone mais aussi un agenda papier, je me dis que c’est loin d’être fini. De plus en plus de clients viennent avec leur carnet ou leur stylo préféré, pour voir ce que je peux leur proposer qui s’en rapproche. Au Japon, il y a une vraie culture de la papeterie pour adultes, elle concerne toutes les couches de la population, alors qu’ici c’est plutôt lié aux articles pour enfants, souvent moches d’ailleurs. Des objets du quotidien, comme les cahiers ou les crayons, on se dit qu’ils vont tout de même finir à la poubelle, donc on vise le moins cher possible. C’est oublier le petit plus qu’ils procurent, le plaisir d’utiliser un bel objet tous les jours. Même chose pour les cartes, qui ne sont qu’une petite attention très simple, mais qui n’aime pas en recevoir ? « 

C’est donc à toutes fins utiles que nous rappellerons l’usage des règles et de la bienséance, selon lequel il reste aux retardataires jusqu’à la fin du mois de janvier pour présenter leurs voeux ou répondre à ceux qui leur ont été adressés. Une excuse toute trouvée pour rendre une petite visite à Sofie ou à ses collègues, qui perpétuent cette tradition à la fois très oldschool et très moderne, et qui, en quelques mots ou quelques traits, célèbrent l’élégance et la créativité à travers le papier. M.N.

En visite chez Mofelito Paperito, paradis du papier

Mofelito Paperito, 19 rue des Eperonniers, 1000 Bruxelles – www.mofelitopaperito.com

Le 1er février, la boutique accueillera un atelier de reliure, et essayera de réitérer l’expérience dans les prochaines semaines ; d’autres pourraient bientôt suivre, il se chuchote que Sofie pourrait aussi héberger des initiations au cartonnage ou à l’origami. A suivre !

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