The September Issue, Anna Wintour sans détour

Pendant 9 mois, le réalisateur R.J. Cutler a suivi pas à pas la rédactrice en chef de Vogue et sa fashion complice Grace Caddington. Plus qu’une plongée au picrate dans les coulisses du magazine, The September Issue est avant tout le portrait croisé de deux femmes. Passionnées de mode. Jusqu’à l’obsession.

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Pendant 9 mois, le réalisateur R.J. Cutler a suivi pas à pas la rédactrice en chef de Vogue et sa fashion complice Grace Caddington. Plus qu’une plongée au picrate dans les coulisses du magazine, The September Issue est avant tout le portrait croisé de deux femmes. Passionnées de mode. Jusqu’à l’obsession.

A en croire les « acteurs » du dernier film de R.J. Cutler, primé lors du Festival de Sundance, Hillary Clinton ne serait pas la femme la plus puissante des Etats-Unis, ni Michelle Obama d’ailleurs mais ce serait Anna Wintour. A la tête de l’édition américaine de Vogue, celle que l’on surnomme La Reine de Glace gouvernerait la Planète mode, ce business « futile » qui pèse à lui tout seul plus de 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel… « Comme tout le monde, j’avais entendu parler d’Anna Wintour, rappelle R.J. Cutler. Mais je n’avais aucune idée de qui elle était réellement. » Un bourreau de travail ? Un tyran ? Voire une « total bitch », comme le laissait sous-entendre la représentation caricaturale de son « sosie », personnage central du livre et du film Le Diable s’habille en Prada ?



En ouvrant grand les portes de sa rédaction, Anna Wintour n’a en aucune manière cherché à se rendre sympathique ou accessible. Même si, au détour d’une phrase, d’un léger stress au coin de l’oeil – quand on lui parle de son père notamment… – elle laisse poindre un soupçon d’humanité. « Elle n’est pas le genre de femme à montrer ses émotions, confiait en mai dernier à un journaliste de CBS André Leon Talley, l’un des proches collaborateurs d’Anna Wintour. Le regard qu’elle porte sur votre travail est purement clinique. Cela ne convient pas à tout le monde. Les gens ont besoin de se sentir aimés. » Mais voilà. Anna Wintour est là pour bosser. Secondée par Grace Coddington qui dirige la plupart des shootings de mode de Vogue. « Personne mieux qu’elle ne peut visualiser une image, comprendre vers où va la mode, assure Anna Wintour en parlant de cette complice qui partage sa vie professionnelle depuis plus de vingt ans. Grace est un génie. » Un compliment qui vaut tous les tailleurs Chanel du monde. Pourtant, convaincre Grace de se laisser filmer fut sans doute le plus grand challenge rencontré par R.J. Cutler pendant les huit mois de tournage.

Mercredi soir se tenait au MoMA de New York la première de ce documentaire très attendu. Sienna Miller, Renee Zellweger, Marc Jacobs et d’autres personnalités de la mode avaient fait le déplacement. Le film sort le 28 août aux Etats Unis et le 16 septembre en Europe.

Retrouvez l’intreview de R.J. Cutler sur ce documentaire dans Le Vif Weekend du 11 septembre prochain

Best of,100 % Wintour
« Il y a toujours moyen de porter de la fourrure. Moi, je me la mets sur le dos. »
« Cet endroit est déprimant Edward. Où est le glamour ? C’est Vogue ok ? Upgrade-moi ça, trouve mieux. »
« C’est tout ? Vous ne m’avez apporté que du rose ? Vous croyez vraiment que c’est ça le message le plus important à faire passer dans le numéro de septembre? »
« Il y a un problème avec cette photo, ce n’est pas clair, la fille a l’air enceinte, il faut me retoucher ça ! »
« Ma force ? Je sais ce que je veux. Mon talon d’Achille ? Mes enfants. »

Anna who ?
1. Anna Wintour est née à Londres le 3 novembre 1949.
2. Quitte le lycée à 16 ans et se lance dans le journalisme. La mode est son sujet de prédilection.
3. Devient rédactrice en chef de l’édition américaine du magazine Vogue en 1988.
4. Epouse en 1984 le pédopsychiatre David Shaffer. Ils auront deux enfants, Charlie et Bee. Le couple divorce en 1999.
5. Aurait inspiré le personnage de Miranda Priestly, la démoniaque rédactrice en chef du magazine Runway, héroïne du roman et du film Le diable s’habille en Prada.
6. Disposerait, selon la chaîne américaine CBS, d’une « forfait » de 200 000 dollars par an pour s’habiller. Des frais de représentation auxquels s’ajoutent bien sûr les factures quotidiennes de coiffeur et maquilleur, également prises en charge par Conde Nast, l’éditeur de Vogue.
7. Ne quitte jamais ses lunettes de soleil lors des défilés. « Mon armure, assure-t-elle. Que je m’ennuie ou que j’apprécie ce qu’on me montre, personne n’en sait rien. »
8. Est aussi appelée la Reine des Glaces, Nuclear Wintour ou encore Dark Vader en jupon.
9. Rêve d’un meilleur revers au tennis.
10. Déteste par-dessus tout « la médiocrité ».

Isabelle Willot

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