Touffe fout le camp chez Playboy

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Coup de tonnerre au pays des libraires, le légendaire magazine Playboy quitte les rayons surélevés des revues olé-olé en renonçant très officiellement à la nudité. Avec la bénédiction de son fondateur, Hugh Hefner.

A bientôt 90 printemps, l’Onassis de l’onanisme a-t-il craqué son peignoir ? Comment l’icône de la libération sexuelle peut-elle laisser l’actuel CEO du titre, Scott Flanders, envoyer les playmates se rhabiller ?

Businessman nettement moins swag que l’Oncle Hef, Flanders invoque la concurrence déloyale du Net, tant au niveau du texte que des bunnies qui tombent le haut et le bas, un peu désuètes à l’ère du porno roi. Le lapin blanc poursuivra désormais son exploration sélective de l’anatomie féminine avec un parti pris esthétique reluquant du côté de Terry Richardson et des campagnes American Apparel, pour rester raccord avec l’hypocrisie pudibonde des réseaux sociaux, Facebook en tête. Et, après soixante-deux ans d’images plus ou moins explicites, initiera peut-être son audience rajeunie à l’érotisme de la suggestion ; le monde à l’envers.

Ultime appel du pied aux millennials, la nouvelle couverture imite un selfie sexy de la messagerie Snapchat – Playboy bannit donc le nu mais pimente les débats en célébrant les joies du sexting, pratique autrement plus risquée que les fantasmes de papier glacé. Et si ça ne suffit pas, Hef se risquera peut-être à publier une pub Dandoy.

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