On a testé : la première édition du Live Magazine

© VALENTINE VAN GESTEL

Décembre. Mon fil d’actualité Facebook annonce la première édition du Live Magazine à Bruxelles. Le concept me séduit immédiatement : un journal vivant où des auteurs (journalistes, écrivains, photographes…) se succèdent sur scène pour raconter des histoires vraies, qu’ils ont vécues ou dont ils ont été témoins.

Aucune captation, aucun « replay ». Tout est éphémère et se déroule dans l’instant présent. A l’heure de l’ultratweet et de la chasse au scoop version « prems », l’idée me ravit. Je réserve ma place. Seule. Egoïstement. Sans essayer de convaincre les autres de m’accompagner à un spectacle coûtant 25 euros et dont le programme reste inconnu jusqu’au soir de la représentation. Mais je ne suis pas la seule à aimer les surprises : l’événement est sold out.

On a testé : la première édition du Live Magazine
© VALENTINE VAN GESTEL

Avant d’entrer dans la salle, une ouvreuse me tend le programme, qui comporte le portrait de vingt personnes. Parmi elles, quelques noms connus du monde médiatique belge, dont un pote. Première surprise. La suite a été un enchantement. Illuminant chaque nuance de ma palette émotionnelle.

L’ouverture s’est faite dans les rires grâce aux aventures cocasses du photojournaliste Roger Job, ses plumes d’autruches et ses clichés somptueux et émouvants des Turkanas, une tribu kenyane. Enchaînement avec le témoignage poignant de Safia Kessas racontant sa rencontre avec Patrick, le père du premier jeune djihadiste belge ayant perdu la vie en Syrie. Pour nous laisser le temps de digérer l’émotion, entre chaque performance, deux designers musicaux réalisent de courts interludes au tambour et au synthé.

On a testé : la première édition du Live Magazine
© VALENTINE VAN GESTEL

Simon Kuper, passionné de foot, veut être le type à retrouver le trophée originel Jules Rimet. Sourire. Avec énormément d’humilité et d’authenticité, Myriam Leroy revient sur sa descente aux enfers après l’affaire Dieudonné. Empathie. Adrien Gingold dévoile le best of de sa collection de titres loufoques de journaux. Hilarité. La réalisatrice Anne Georget évoque la résistance passive, par la poésie culinaire, dans les camps de concentration et les goulags. Mélancolie. Des mimes réalisent une saynète acrobatique. Attendrissement. L’artiste numérique Valérie Cordy réalise une présentation silencieuse et intelligente à l’aide de son portable. Epatée. Pas de papier, pas d’écran. Mais des gens. Enrichissants.

Le prochain Live Magazine aura lieu le 8 février prochain au Théâtre de l’Atelier, à Paris, et le suivant au printemps, à Bruxelles. Réservation rapide souhaitée. www.livemagazine.fr

VALENTINE VAN GESTEL

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