L’infante Cristina n’ira pas en prison, contrairement à son mari

La princesse Cristina, soeur du roi d'Espagne (2016). © REUTERS

La soeur du roi d’Espagne, Cristina, a été relaxée vendredi par le tribunal qui la jugeait pour complicité de fraude fiscale, mais son mari est condamné à six ans et trois mois de prison pour des malversations.

Cristina de Bourbon, 51 ans, était poursuivie pour complicité de fraude fiscale, en lien avec des malversations reprochées à Inaki Urdangarin, son mari, quand il présidait une fondation à but non lucratif, l’institut Noos.

Le tribunal des Iles Baléares, à Palma de Majorque, a finalement innocenté l’infante: « Nous devons acquitter et nous acquittons Cristina Federica de Bourbon et de Grèce des délits contre l’administration fiscale dont elle était accusée », est-il écrit dans le jugement.

Mais au titre de sa responsabilité civile, Cristina de Bourbon doit payer une amende de 265.000 euros – une somme déjà restituée au cours de la procédure – comme bénéficiaire des délits fiscaux reprochés à son mari.

Le tribunal a en revanche jugé coupable M. Urdangarin, et l’a condamné à six ans et trois mois de prison, et une amende de plus de 512.000 euros, pour fraude fiscale, trafic d’influence et prévarication notamment.

Il était accusé d’avoir, avec un associé, détourné plusieurs millions d’euros de subventions attribuées à Noos entre 2004 et 2006 par les gouvernements autonomes des Baléares et de Valence, alors dirigés par le Parti populaire (PP, droite).

Les juges se sont montrés moins sévères que le parquet qui réclamait 19 ans et six mois d’emprisonnement à l’encontre de M. Urdangarin, époux depuis 1997 de Cristina et père de ses quatre enfants.

Cristina de Bourbon avait été le premier membre de l’actuelle famille royale espagnole mis en cause par la justice. Mais le parquet ne requérait, depuis le début, aucune condamnation à l’encontre de la princesse.

Cristina n’avait été jugée que sur plainte d’un collectif de défense des contribuables, Mains propres, considéré d’extrême droite.

L’affaire Noos avait été révélée en 2011 alors que le pays vivait une crise économique aiguë. Le scandale avait précipité l’abdication en 2014 de Juan Carlos 1er et l’arrivée sur le trône de son fils Felipe VI.

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