La fille d’Andie MacDowell au Bal des débutantes

© Reuters

Tallulah Willis et Margaret Qualley ont fait « leur entrée dans le monde » à l’hôtel Crillon à Paris, samedi dernier.

Naguère, les jeunes filles nobles étaient présentées à la reine le jour de leur dix-huitième anniversaire. Cette tradition européenne revit depuis quelques années à Paris avec le bal des débutantes: 23 jeunes filles « bien nées » de 13 nationalités s’y sont préparées pendant des semaines. Samedi soir, sous les lambris de l’hôtel de Crillon, le palace de la place de la Concorde, les « Debs 2011 » ont fait leur « entrée dans le monde », selon la formule consacrée, sous le regard de leurs parents.

A l’instar de nombreuses célébrités ou fortunes américaines qui jouent des coudes pour inscrire leur progéniture à ce qui est devenu l’un des principaux rendez-vous mondains internationaux, les acteurs Bruce Willis et Andie MacDowell y sont revenus en habitués: en 2005 et 2008, ils avaient déjà accompagné chacun leurs filles aînées. Cette fois-ci, c’était au tour des benjamines, Tallulah Willis et Margaret Qualley, étudiantes de 17 ans.

Parmi les 23 débutantes de 16 à 20 ans, issues de familles d’aristocrates, industriels, politiques, grands sportifs et artistes, la jeune Flora Collins, benjamine de la famille de l’éditeur américain, mais aussi Marie-Sarah Carcassonne, 16 ans, petite-fille de l’académicien Jean d’Ormesson, l’une des deux représentantes françaises avec la jeune princesse Charlotte de Bourbon-Parme. Sous les couleurs de la Grande-Bretagne et de la Suisse, ont défilé également la nièce du maire de Londres, Charlotte Dawnay, et Oriane Piccard, la fille de l’aéronaute Bertrand Piccard. Elle était au bras de Victor Belmondo, 19 ans, petit-fils de l’acteur.

Réhabilité en 1992 par Ophélie Renouard, organisatrice d’événements mondains, le bal des débutantes de Paris est un événement caritatif. Cette année, les bénéfices ont été reversés à la Feed Fundation contre la malnutrition, créée par Lauren Bush, nièce du Président George W. Bush, qui avait participé au bal des débutantes en 2000. Le père d’une débutante américaine qui a requis l’anonymat, a versé à lui seul 300.000 euros.

Présentées par Stéphane Bern, fidèle maître de cérémonie, les débutantes sont apparues en robes de Haute couture avec un diadème prêté par le principal sponsor, le joaillier Alder, au bras du chevalier servant de leur choix, avant un dîner et un grand bal. Dans les années cinquante et soixante, Jacques Chazot, grand mondain et ex-danseur étoile, officiait, avant que les évènements de 1968 mettent un terme brutal à cette tradition aristocratique.

Quelles sont les qualités de la débutante idéale? Pour être admises au bal, les jeunes filles bien nées sont sélectionnées notamment selon leurs engagements humanitaires « pour rendre un peu de leurs privilèges », assure Ophélie Renouard. « La débutante idéale est une jeune fille intelligente, bien élevée, engagée pour une cause. On dit que ce bal est désuet, alors que nous avons beaucoup de demandes. Il n’y a rien de provocateur à entretenir une tradition quand le but final est une action de bienfaisance ».

Cependant, cette année les débutantes ont eu le droit à un comité d’accueil inattendu: une dizaine de militants de la CGT, membres du personnel de l’hôtel de Crillon. Inquiets pour leur avenir, les manifestants n’ont pas perturbé la soirée. Ils sont restés à l’extérieur du palace qui doit engager prochainement un important programme de travaux, entraînant une fermeture de plusieurs mois avec d’éventuels licenciements à la clé.

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