Philippe Katerine, si vous étiez…

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Actuellement en tournée, l’euphorisant interprète de J’aime tes fesses et de La Banane a réchauffé le Casino de Paris ce mardi 7 décembre.

Actuellement en tournée, l’euphorisant interprète de J’aime tes fesses et de La Banane a réchauffé le Casino de Paris ce mardi 7 décembre.
Si vous étiez un animal… Le chien, pour son regard mélancolique, très tendre. Il lui faut toujours une main à lécher, et moi aussi. Quand j’ai bien fait quelque chose, j’ai besoin d’une récompense, sinon je ne fais rien.

Un plat d’enfance… La purée mousseline, pour son goût d’usine. La vraie purée, c’est une chose très simple à réaliser et pourtant des gens ont inventé plus simple avec des flocons en sachet. J’en ai la nostalgie et, chaque lendemain de réveillon, j’en mange avec du poisson pané.

Un tableau… Je n’achète que des posters. J’en ai un d’un tableau de Magritte, une maison dans l’obscurité avec des lumières allumées sous un grand ciel bleu. C’est le mystère de la vie, dans la simplicité la plus évidente. Je l’ai affiché chez moi, à côté de la carte du monde. Pour mon dernier disque, Magritte a été une figure très importante.

Un autre métier… Chauffeur routier, pour redécouvrir la France et l’Europe avec un but: délivrer une marchandise. J’aime l’idée d’être missionné. Autrement, j’ai beaucoup de mal à être un touriste, je m’ennuie très vite. Ça m’est arrivé de faire des siestes sur des aires d’autoroute et j’ai beaucoup apprécié.

Un meuble… Une lunette de toilettes. Pour une raison d’usage: des fesses se poseraient sur moi à longueur de temps; et une raison linguistique: j’adore le mot collé à cet objet. La langue française est vraiment insondable…

Un livre… Tintin et les bijoux de la Castafiore, un miracle de précision que j’apprécie autant aujourd’hui qu’à l’âge de 8 ans. Tintin me laisse indifférent (ce qui fait sa force et sa durée), mais j’aime les personnages secondaires, le professeur Tournesol, le capitaine Haddock, les Dupond(t) et la Castafiore, à laquelle je m’identifie.

Un vêtement qui rend beau… Sur une femme, les chaussettes jusqu’aux genoux. C’est tout le temps gracieux, que l’individu soit épais ou malingre. J’en porte souvent en concert avec un short. Les Burlington me rendent dingue.

Un grigri… J’en ai trois que je déplace dans mes déménagements. Un écureuil en bois lustré et un petit daim, qui forment un couple posté dans l’entrée pour accueillir le visiteur. Le troisième, c’est une sculpture en pâte à sel qu’a faite ma fille: je l’ai appelée « La petite fille qui a mis ses mains dans la merde », avec ses couleurs primaires et ses mains marron. L’objet de l’innocence mêlée à l’insanité le plus abouti. J’espère le garder jusqu’à la fin de mes jours.

Un lieu de fête… Ce sont plutôt des moments. J’ai horreur des fêtes prévues et je n’y vais jamais. Je n’ai aucun souvenir de discussions profondes dans une fête. Ce qui est bien, c’est quand ça arrive de façon impromptue. En général, c’est dans des appartements, mais tout est possible : un jardin, un laboratoire, une décharge…

Une autre nationalité… Sénégalaise. J’avais un correspondant sénégalais qui s’appelait Henri. Il m’a envoyé des boubous que j’ai toujours et que je mets parfois en concert. Il savait faire le grand écart facial et ça me fascinait, je n’ai jamais réussi.

Dates de concerts sur www.katerine.net

Anne-Laure Quilleriet, Lexpress.fr Styles

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