Voici la soeur de Kim Jong-Un

Kim Yo-Jong © Capture d'écran YouTube

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a promu sa soeur à un poste prestigieux du régime. Portrait de la « soeur chérie » qui sort de l’ombre.

Kim Yo-Jong est devenue membre suppléante du bureau politique du comité central du Parti des travailleurs de Corée, l’instance de prise de décision présidée par son frère, selon l’agence officielle KCNA. Cette promotion et des dizaines d’autres ont été annoncées samedi par le numéro un nord-coréen lors d’une réunion du parti.

Le frère et la soeur sont les enfants de l’ancien dirigeant Kim Jong-Il et de sa troisième compagne, l’ancienne danseuse japonaise Ko Yong Hui.

Des rumeurs tenaces disent que ce serait elle qui serait derrière le culte de la personnalité et son image publique de leader « bienveillant et accessible ». Ce serait elle, et pas lui, qui aurait eu l’idée de visite au parc d’attractions, des écoles ou encore des personnes du peuple. Elle aurait aussi été d’un soutien sans faille lors de son ascension vers le pouvoir. Comme pour les autres membres de la famille, il est difficile de lui donner un âge exact. Elle aurait quatre ans de moins que son frère. Soit fin de la vingtaine ou début trentaine sont les estimations les plus courantes.

Les rumeurs toujours, la disent mariée depuis 2015 à Choe Song, le fils du vice président du parti Choe Ryong-hae. La même année elle aurait eu un enfant.

La soeur sort de l’ombre

Yo-jong a quatre ans de moins que son frère n’a été que rarement vue en public avant 2010 ou elle a fait une apparition à la conférence du parti. Par la suite on l’a vue régulièrement dans l’entourage de son père Kim Jong-il.

Kim Yo-Jong s’est aussi montrée à plusieurs reprises au côté de son frère lors d’événements politiques et de « visites d’orientation sur le terrain » au cours desquels le dirigeant prodigue ses conseils techniques dans tous les domaines, industriel, agricole, scolaire, militaire, etc. Elle jouait également un rôle dans le département de la propagande du parti.

Ce serait elle aussi qui aurait repris brièvement les rênes du pouvoir lors de l’absence prolongée de son frère, suite à de mystérieux problèmes de santé à l’automne 2014.

Pourtant, faire partie de la famille n’est nullement un gage de sécurité. Son oncle Jang Song-Thaek a été exécuté pour trahison en 2013. Son demi-frère Kim Jong-Nam a été assassiné à l’aéroport de Kuala Lumpur en février, empoisonné par un agent neuro-toxique. Dès le début de cette affaire, la Corée du Sud a accusé le Nord d’avoir orchestré cet assassinat, ce que Pyongyang a toujours démenti. Kim Jong-Nam était un critique du régime nord-coréen et vivait en exil. Pyongyang développe tambour battant ses programmes militaires malgré de multiples sanctions de l’ONU.

La famille Kim règne sur la Corée du Nord depuis sa fondation en 1948. Kim Jong-Un a pris les rênes à la mort de son père en décembre 2011. Sous son égide, la Corée du Nord a mené quatre de ses six essais nucléaires, dont le dernier le 3 septembre. Il a également cimenté pendant ce temps son emprise sur le pouvoir au moyen d’une série de purges.

Kim Jong-Un a déclaré au parti samedi que le pays affrontait des « épreuves » mais qui n’ont pas entravé sa croissance économique cette année. Il a également promis de poursuivre sur la voie de son programme nucléaire, « une épée chérie » dont la mission est de protéger le pays « des impérialistes » américains, selon KCNA.

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