Roger McGuinn (The Byrds)Drôle d’Oyseau

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Si son nom n’est guère connu du grand public, si son groupe ne fut pas aussi populaire que les Stones et consorts, l’ami McGuinn peut se targuer d’avoir jeté un pont fondamental entre deux styles aux philosophies opposées : la pop et le folk.

Une passerelle panoramique entre le tape-à-l’oeil immédiat et la tradition austère. Jouer du Bob Dylan à la façon des Beatles en fusionnant le meilleur des deux mondes. Mesdames et Messieurs, le folk rock est né. Si vous avez aimé The Smiths ou R.E.M., vous aimerez The Byrds, le groupe de McGuinn qui a survolé les charts mondiaux durant la seconde moitié des sixties. Tout d’un coup, les chansons  » contestataires  » de Bobby deviennent légères, acérées et dansantes. Et numéro un au hit-parade. Pas fou et flairant le filon, Dylan lui-même se mettra à l’électricité peu de temps après, et connaîtra des fortunes diverses (une tournée mondiale sous les huées et les sifflets). Mais revenons à nos Oyseaux et leur alchimie lumineuse : voix angéliques harmonisées et le fameux  » jingle-jangle sound « . Ce son c’est la Rickenbacker douze cordes de McGuinn : un instrument élégant et original au son cristallin, dont les cordes tintent comme les cloches d’une église. De cette guitare en forme de lune psychédélique, Roger en joue comme du banjo. Résultat : des cascades d’arpèges multicolores délicates et raffinées comme une mosaïque de givre. Une grande fontaine d’eau pure.

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J.M.

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