Sex addicts: fausse excuse ou vrai problème?

Le sujet n’arrête pas de faire parler de lui. Après le scandale DSK, ce sont maintenant deux films sur cette thématique qui sont programmés sur grand écran. En attendant, les experts ne sont pas d’accord.

Depuis les années 90, l’idée d’une addiction au sexe s’était implantée dans les esprits. Michael Douglas avait ouvert la voie, suivi par Charlie Sheen, Bill Clinton, Robbie Williams, tous présumés accros. Le phénomène n’est pourtant pas si récent, et on pense vite à JFK et ses conquêtes… Mais c’était aux États-Unis, c’était loin, c’était imputé à ces différences culturelles qui nous protégeaient, en Europe, de ce phénomène.Pourtant, les cas se succèdent: Tiger Woods, Jesse James, Russell Brand, David Duchovny. Un show télévisé US de reality-tv leur est même destiné. Et l’année dernière, DSK franchit les frontières, les sex addicts sont désormais aussi parmi nous.

Sauf que… la communauté scientifique n’est pas unanime sur le sujet. Si certains considèrent cette propension sexuelle comme une véritable maladie (et certains ont d’ailleurs ouvert des cliniques pour les soigner), d’autres spécialistes tiennent à souligner qu’aucune pathologie officielle n’y correspond (cfr le fameux DSM-IV), qu’il ne s’agit pas d’une addiction car il n’y a aucune absorption de substance créant un sentiment physique de manque, que personne n’est jamais décédé des conséquences de son abstinence suite à cette addiction et qu’au pire, cela peut relever de l’obsession compulsive mais pas d’une véritable addiction. Dans le Telegraph, le docteur Ley va même jusqu’à affirmer que cette addiction est une pure invention.

Il s’agirait de personnes cherchant une échappatoire, n’ayant pas les ressources psychologiques pour gérer les difficultés de l’existence et l’étiquette d’addict les dédouane des conséquences de leur comportement puisque les voilà estampillés de « victime » de leur situation. Une justification fonctionnelle qui permet surtout de redorer son image une fois que le pot aux roses est découvert.

Le débat est donc ouvert et très loin d’être départagé, puisque deux films vont remettre le sujet au coeur des conversations. Si Thanks for sharing (avec Gwyneth Paltrow) est encore en post-production, Shame (avec Carey Mulligan et Michael Fassbender) fait déjà énormément parler de lui.

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VS.

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