3 coups de coeur à Kyoto

L'architecture traditionnelle dans toute sa sobre beauté. Avec, à l'arrère-plan, le massif montagneux d'Arashiyama. © Jan De Deken

La capitale spirituelle du Japon recèle plus d’un trésor, à commencer par ses temples. On vous livre nos préférés.

Le temple de Nishi Honganji

Nishi Honganji est la mère-patrie de plus de dix-mille temples, écoles et universités appartenant au jodo shinshu, la tendance bouddhiste la plus importante au Japon. Le lieu est soutenu par de robustes piliers et orné de dorures. Son sol, lui, est recouvert de plus d’un millier de tatamis tissés. A l’intérieur, se dévoilent des peintures ancestrales, des oiseaux en bois sculpté et des fresques remarquables, le tout caressé par un délicat parfum d’encens. Deux entrées s’offrent au visiteur. Au-dessus de chacune d’elles, de lourdes portes en fer rappellent l’importance et la puissance historique du sanctuaire : en 1602, le jodo était si influent que le shogun Tokugawa Ieyasu, en accord avec l’empereur, décida de scinder le temple en deux entités, l’une orientale (Higashi) et l’autre occidentale (Nishi). Qui, soit dit en passant, sont pratiquement identiques et reliées par de très beaux jardins…

Les temples Myoshin-ji

Il fait bon flâner dans cette sorte d’oasis verdoyante où de petits chemins sinueux relient les dizaines de temples. Si la plupart d’entre eux ne sont pas accessibles, Kawakami ouvre sa porte au public. Le lieu propose même des initiations à la méditation en anglais. Des coussins sont disséminés sur les tatamis.  » Respirez comme vous le sentez. Acceptez simplement la situation telle qu’elle est. Il n’existe pas de commandements dans le bouddhisme, uniquement des suggestions. La religion est au service de votre vie et non l’inverse.  »

Le temple de Genko-an

Il apparaît peu à peu à l’issue d’une montée raide de quarante minutes à vélo mais vaut vraiment le détour. Des moines paressent sous les érables comme si l’illumination était une phase de leur temps de communion. Genko-an possède de nombreux atouts, à commencer par son plafond si particulier montrant des empreintes de pas et des silhouettes ensanglantées. La vérité a un goût plutôt amer. En 1600, des samouraïs vaincus se sont collectivement donnés la mort dans le Château de Fushimi et, en guise d’hommage, les moines ont reproduit sur ce plafond le sol ensanglanté sur lequel ils sont morts. Autre curiosité des lieux: les deux larges fenêtres. L’une ronde, l’autre carrée. La première,  » fenêtre de l’Illumination « , symbolise l’harmonie tandis que la seconde représente l’Hésitation. Même si la fenêtre carrée est plus familière, c’est autour de la fenêtre ronde, inspirant la confiance, que se pressent les curieux.

Par Jan De Deken

>>> Tous les bons plans pour visiter Kyoto dans le Vif Weekend du 13 février 2015.

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